Perreau: Un garçon indépendant à Paris...

Quel voyage!

Seule dans une taverne de la Place République, je viens de pogner une puff! Je me rend compte à quel point tout ce qu'on vit est carrément un "tabarnak de gros buzz"!

Écoute: hier soir, j'ai mangé à la résidence du Délégué Général du Québec. J'étais invité dans le cadre de la visite du chef du Parti Québécois André Boisclair. J'y suis allé en compagnie de ma gérante, Brigitte. Nous deux, dans un environnement des plus guindés! C'était trop drôle de nous voir là! Les gens ont tout de même été d'une délicatesse inouïe avec nous, malgrè notre différence (jeans, regards hagards (!) et j'en passe!).

Après le cocktail de bienvenue, nous nous sommes approchés à table pour le dîner. M. Wilfrid (excusez, je n'ai jamais su son nom de famille... il a tenu à ce que je l'appelle par son prénom!) a fait un discours honorant la présence de M. Boisclair. Discours terminé, ce fut au tour du chef de l'opposition du gouvernement québécois de prendre la parole. Quelle ne fut pas ma surprise d'entendre ce dernier, que j'ai appuyé lors de la campagne à la chefferie du PQ, consacrer une bonne partie de son discours sur ma présence! Wow! Je me suis jamais senti comme ça avant: mélangé dans le gêne, la dignité et le "elle est où la caméra?!".

Je ne suis ni politicien, ni businessman, ni astronautre (!), mais c'est avec la profondeur de ma pensée, la force de mes mots, l'harmonie de ma musique et le chant de mon ventre que je vais me battre jusqu'au bout pour l'indépendance.

Tout ça pour dire qu'autour de cette "grande bouffe", la discussion était généreuse. J'ai eu la chance de partager le bout de la table avec, entre autres, un journaliste du quotidien Le Monde, ainsi que de M. Claude Charron, journaliste, nouveau parisien et ancien ministre du PQ. Le vin aidant, j'ai eu droit à quelques "insides" plutôt croustillants! Je vous épargne les détails... (je vous entend baver!!). Ce que j'en retiens, c'est que le monde politique, aussi sauvage, maladroit et vicieux soit-il, est peuplé d'humains plus grands que nature... Ne nous sentons pas mieux ou pires. Chacun sa branche!

Après les 6 services et la dizaine de verres de vin, je me suis permis de m'assoir au piano à queue pour entonner ma chanson "courage" (LA PEUR) dans un silence plus que poli... tellement trop poli! J'en ai oublié une partie de mon texte! J'ai bien fait rire en disant que c'était à cause du trop plein de rouge que j'avais eu un "blanc"!

Après ce moment incongru (!), je me suis dirigé au TRUSKEL, rue Feydeau, pour voir ELDIA, le groupe de mon "frenchy" d'ami, Mathieu. Arrivé en retard, je me suis fait pardonné en leur allumant une belle torpille de shit, admirant la jeune faune parisienne, constatant qu'elle est vraiment trop bandée sur la mode "britpop"! J'ai pris un taxi vers 3h00 pour me retrouver chez-moi, dans mon p'tit lit à rêver au meilleur!

Aujourd'hui, me suis levé vers midi pour aller dîner avec un ami qui m'avait hébergé lors d'un voyage en 2004. François Nadeau. Québécois retraité et fier de l'être, il fait partie des "babyboomers" que je respecte beaucoup. Il nous a invité, moi et les deux Alex, à bouffer à La Coupole, resto parisien mythique. On s'est gavé d'huîtres, de bon vin et de plats plus délicieux les uns que les autres. Les deux Alex partis un peu après le repas, François et moi avons traversé le Jardin du Luxembourg pour nous quitter dans un métro de St-Germain-Des-Prés.

Il est 23h00, j'arrive du show des MAXIMUM COUETTE (je sais pas si c'est le bon orthoraphe?!) au Bataclan. Les amis sont là-bas, j'imagine qu'ils prennent du bon temps. Moi, j'ai décidé de venir vous écrire parce que ça en valait trop la peine... je me sentais pas mal dedans! On joue demain au Centre Culturel Canadien... Au fait, comment ils vont nos Canadiens?!! Ici, on parle que de politique... ça va être cool au show demain... on nous a dit que Segolène Royal serait là pour nous encourager!!

Y'a pas de mot... y'a pas... y'a pas de mot!