FME - Jour 2 Artistes en goguette
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Le Petit Robert dit: EXPLORER: v.t "examiner, vérifier"; Parcourir un sujet en l'étudiant avec soin - COMMUN,UNE: adj. et n.m.; Qui appartient ou s'applique à plusieurs personnes. Qui se fait ensemble. Qui appartient ou qui concerne le plus grand nombre - COMMUNAUTÉ: n.f.; Groupe dont les membres ont des intérêts communs. PARTAGEUX: personne qui préconise le partage, la communauté ou l'égalité des biens. QUAND ON AIME...
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Extrait d'un article de Guillaume Bourgault-Côté publié dans [Le Devoir] du samedi 25 et du dimanche 26 août 2007
Les 30 ans de la loi 101 - La nouvelle conquête
Après la culture, faudrait-il une charte de la diversité linguistique?
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Émilie Proulx: "J'aime les imperfections, la part de doute. Je ne veux pas chanter parfaitement. J'aime le naturel..."
Article de François Desmeules extrait du magazine web [Voir.ca] du 16 août 2007
Émilie Proulx
À doute toutes!
Dans une époque inquiète, avide de certitudes, Émilie Proulx fait des chansons de doute qui sont paradoxalement l'affirmation de son envie de ne pas sombrer dedans.
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Double CD bilingue et métissé d’un libre-chanteur américain et français nommé Thomas Hellman.
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Le dimanche 05 août 2007
Fermeture du Spectrum: la fin d'une époque
Étienne Coutu
L'auteur était porte-parole de la coalition Sauvons le Spectrum en février et mars 2007
Le maire de Montréal s'est jusqu'ici montré intraitable au sujet de la destruction annoncée du Spectrum. À ses yeux, il s'agissait «d'une affaire du privé qui devrait être réglée au privé».
Par son refus d'intervenir, il devient en grande partie responsable de cette fermeture. Plusieurs estiment qu'une institution culturelle de première importance pour Montréal est en train de disparaître. Cela crée un précédent de mauvais augure pour l'avenir de notre ville, qui soulève des questions sur sa vision et les priorités que M. Tremblay privilégie. De toute évidence, le développement des institutions culturelles ne figure pas en tête dans l'ordre de ses priorités.
Montréal est une ville choyée en matière d'infrastructures et d'événements culturels. Les investissements qui ont été faits depuis longtemps, entre autre sous la gouverne de Jean Drapeau, notamment avec la Place des Arts, nous ont portés à une place de choix. Nous avons la quantité, et la vigueur de la créativité des gens d'ici en a assuré le succès et la qualité. Bien des villes seraient prêtes à investir des millions pour voir des festivals de calibre international s'installer dans ses rues. Plusieurs envient les retombées de nos célébrations estivales, et la vivacité de notre scène culturelle. Devrait-on rappeler à nos gouvernants que la course ne doit pas s'arrêter là?
Toronto l'a bien compris, en se dotant récemment de nouvelles infrastructures de premier plan, avec l'agrandissement du Royal Ontario Museum par l'architecte Daniel Liebeskind, les améliorations de l'Art Gallery of Ontario par un autre géant de l'architecture, Frank Gehry, et la magnifique rénovation de l'auditorium Roy Thomson Hall. Sans compter que Toronto aura désormais son propre festival Just for Laughs.
Pendant ce temps, à Montréal, le dernier concours international d'architecture se soldait par un prix de consolation au gagnant: les étudiants des conservatoires d'art dramatique et de musique retourneront dans les sous-sols bétonnés d'un bâtiment de la rue Henri-Julien. La troupe des finissants en art dramatique de 2005 y a trouvé son inspiration pour un nom: «Du Bunker». Et l'on attend toujours une salle de 2000 places pour l'Orchestre symphonique de Montréal, qu'un projet de type «PPP» devrait pouvoir faire tenir, par miracle, sur l'étroite parcelle restante de la Place des Arts.
Maintenir le cap
Mais d'avoir été à l'avant-garde ne devrait pas nous aveugler sur l'importance de maintenir le cap, et ce spécialement dans un contexte de mondialisation et de compétition entre les grandes villes du monde pour attirer les touristes. Le refus du maire Tremblay d'intervenir pour éviter la disparition du Spectrum illustre une certaine insouciance de sa part: il ne semble pas saisir le rôle crucial que jouent les institutions et projets culturels dans une ville, qu'ils soient publics ou privés.
D'ailleurs il n'y a pas que le dossier du Spectrum en cause. Dans ce cas, nous avions un projet piloté par la Ville, réunissant tous les acteurs de la scène culturelle du secteur visé en un «Partenariat du Quartier des spectacles». Mais la Ville n'a pas eu le courage d'exercer un certain contrôle sur les opérations immobilières pour endiguer la spéculation sans précédent qui a suivi l'annonce du projet. Ironiquement, plutôt que de s'acheminer vers un Quartier des spectacles, l'un des fleurons des salles montréalaises ferme maintenant ses portes et sera détruit. Malgré les protestations des citoyens, le Spectrum fera place à une tour à bureau de 15 étages et à un espace commercial à grande surface, et ce, avant même qu'un plan d'aménagement particulier n'ait été adopté par la Ville.
À Montréal, les développements semblent laissés entièrement aux mains de l'entreprise privée. Ce n´est pas encore du développement sauvage, mais du développement qu'on pourrait qualifier de non réfléchi. En laissant deux importants projets être réalisés avant même l'adoption du plan particulier d'urbanisme du Quartier des spectacles, la Ville sacrifie non seulement l'une des salles les plus appréciées, mais elle renonce aussi à pouvoir se faire entendre dans les développements futurs. Les tours de Rogers et de SIDEV se faufilent à travers le règlement et précèdent l'adoption du plan. Le précédent est un désaveu de la Ville envers les professionnels qu'elle emploie et ses citoyens. À quoi bon travailler sur un plan qui n'aura pas, ou peu d'impact sur ce secteur? Avec un moratoire sur ces deux derniers projets, la Ville aurait joué son rôle, soit de permettre un développement concerté dans ce quartier. À la place, on assiste à un premier pas dans la mauvaise direction pour un projet de développement urbain important.
Y a-t-il lieu de soupçonner le maire de Montréal de pratiquer un préjugé favorable aux entreprises commerciales, au détriment des projets culturels? La responsabilité du maire ne devrait-elle pas consister à encourager et soutenir ces lieux qui donnent à Montréal sa spécificité, son âme? Demain, personne n'ira s'enchaîner aux portes du Spectrum pour en empêcher la démolition. Tout le monde sait qu'une pétition de plus de 15 000 noms repose sur les tablettes de l'hôtel de ville. Nous pourrons ainsi observer l'état de santé démocratique de la Ville de Montréal, et le niveau d'imputabilité de nos élus.
Du Spectrum, il restera dans le coeur des gens ces souvenirs inoubliables d'artistes qui, pendant 25 ans, y auront donné des prestations souvent magiques. Cette fermeture sonne donc la fin d'une époque. Les citoyens se souviendront peut-être aussi de l'ultime responsable de cette fermeture. Sera-t-il poursuivi par le fantôme du Spectrum?
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