vendredi 31 août 2007

FME - Jour 2 Artistes en goguette

Vidéo disponible sur le site de [Blip.tv]

FME 2007, jour 2 - show metal

Vidéo disponible sur le site de [Blip.Tv]

jeudi 30 août 2007

FME - Jour 1

Vidéo disponible sur le site de [Blip.Tv]

mercredi 29 août 2007

FME 2007



Depuis 2003, Rouyn-Noranda résonne aux sons des Musiques Emergentes. C'est cette fin de semaine en Abitibi-Témiscamingue et selon Monsieur Papineau, l'heure semble être aux économies pour le FME.

En effet, même si le nombre de journées n'a pas rétréci au lavage, certains groupes sont programmés plusieurs fois. Autre nouveauté: une scène en plein air! Dingue?! Programmation détaillée: cliquez sur l'image >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>

samedi 25 août 2007

Bon Anniversaire...

Extrait d'un article de Guillaume Bourgault-Côté publié dans [Le Devoir] du samedi 25 et du dimanche 26 août 2007

Les 30 ans de la loi 101 - La nouvelle conquête
Après la culture, faudrait-il une charte de la diversité linguistique?



La Charte de la langue française -- de son petit nom «loi 101» -- fêtera demain ses 30 ans. Champagne? Oui et non. Certains acquis sont indéniables, mais il reste aussi beaucoup de progrès à accomplir, observe-t-on.

Elle a d'abord soulevé des passions enflammées avant de sceller, à l'usure, une paix sociale linguistique au Québec. Culte pour les uns, honnie pour les autres, la loi 101 de Camille Laurin soufflera demain ses 30 bougies. Avec quelques dents en moins, héritage des contestations juridiques, et un gros défi devant: s'adapter à la mondialisation.

«On applaudit souvent des oeuvres, mais c'est plus rare pour une loi.» En bon homme de théâtre qu'il demeure, Pierre Curzi, ancien président de l'Union des artistes et actuel porte-parole du Parti québécois en matière de culture et de communication, estime que la charte de M. Laurin mérite une forme d'ovation. «Elle n'a pas eu des débuts faciles, mais on peut aujourd'hui parler d'une loi digne, intelligente, qui a su évoluer pour devenir au fil des ans une loi de consensus, celle de la reconnaissance de soi.»

Il s'en trouvera toujours pour dénoncer «l'odieuse» loi 101 et contester ses paramètres. C'est inévitable. On en a eu un autre aperçu pas plus tard que mercredi, avec ce jugement de la Cour d'appel qui rouvre la brèche qu'avait colmatée le gouvernement en 2002 en ce qui concerne l'accès à l'école anglaise publique pour ceux qui ont d'abord fréquenté l'école anglaise privée non subventionnée.

LIRE LA SUITE



24 janvier 1966
René Lévesque dit non à l'unilinguisme

Extrait du Site Radio-Canada [ARCHIVES]
Média : Télévision - Émission : Nouvelles - Date de diffusion : 24 janvier 1966 - Invité(s) : René Lévesque - Durée : 2 min 05 s



26 août 1977
L'an 1 de la « loi 101 »


Extrait du Site Radio-Canada [ARCHIVES]
Média : Télévision - Émission : La Loi 101 - Date de diffusion: 26 août 1977
Ressource(s) : Gabi Drouin - Invité(s) : Pierre Desmarais II, Camille Laurin, René Lévesque, Pierre Elliott Trudeau - Durée : 6 min 42 s




24 mars 1996
La « loi 101 » vingt ans plus tard


Extrait du Site Radio-Canada [ARCHIVES]
Média : Radio - Émission : Dimanche magazine - Date de diffusion: 24 mars 1996 - Ressource(s) : Ginette Lamarche - Invité(s) : Guy Bouthillier, Pierre-Étienne Laporte - Durée : 10 min 20 s



Pour continuer a explorer les Archives de radio-Canada concernant la Loi 101 et les débats qui l'ont précédée:
Loi 101 : l'avenir du français?


Consulter le texte de la CHARTE DE LA LANGUE FRANÇAISE

Et parce que l'on sait que les québécois ne sont pas les seuls francophones d'Amérique du Nord a se battre pour continuer a vivre "en français" d'autres dossiers mériteront sans doute une visite de votre part:
À la recherche d’un Canada bilingue et biculturel
Survivance en Fransaskoisie
L’éveil de l’Acadie

Le Tadoussac migrateur

Cette fin de semaine, le projet «De Tadoussac à Saint-Malo», réalisé en partenariat avec la Ville de Saint-Malo, le Festival de Tadoussac et l'O.F.Q.J, réunissait quatre jeunes auteurs-compositeurs interprètes qui avaient participé à des résidences d'écriture du festival de Tadoussac entre 2003 et 2006. Flavie Léger-Roy, Geneviève Binette, Jimmy Fecteau et Edouard Lamontagne sont arrivés le samedi 18 août à Saint-Malo pour travailler du lundi au mercredi avec des musiciens de la région en vue de trois spectacles présentés au théâtre Châteaubriand. Geneviève Binette et Jimmy Fecteau partageaient la scène le jeudi soir. Flavie Léger-Roy et Edouard Lamontagne leur ont succédés le vendredi. Le samedi soir chacun des 4 jeunes ACI disposait d'une vingtaine de minute pour conquérir un public malheureusement assez peu nombreux... Ils ont l'air contents tout de même!

Flavie Léger-Roy, Edouard Lamontagne, Jimmy Fecteau, Geneviève Binette
et leurs musiciens David Bujold, Samuel Cournoyer et Serge Poulin.



Cousine à la mode de Bretagne

Monique Dairon chaperonne OFQJ du projet "De Tadoussac à Saint-Malo"
en entrevue avec Saint-Malo TV...

dimanche 19 août 2007

IMFK... Gla Gla!

Article de Marc-André Boivin extrait du site [Canoë] -19-08-2007

INTERNATIONAL DE MUSIQUE FOLK DE QUÉBEC
Une soirée de clôture toute ontarienne


C’était soirée de clôture samedi pour le deuxième International de musique folk de Québec et ce sont les excellents musiciens Ontariens du groupe Elliott Brood et Damien Robitaille, Québécois d’adoption, qui nous ont montré de quel bois ils se chauffaient.

La dernière journée du festival, qui se déroulait dans la cour du Petit Séminaire de Québec, où on se serait cru en octobre, a attiré pas moins de 700 personnes. Disons que ça prenait une «tite-laine». Les gens qui avaient bravé le froid et la pluie ne l’ont toutefois pas regretté.

Selon Michaël Lachance, codirecteur général des communications, l’édition de cette année a encore une fois été un succès. Plus de 2 500 personnes ont assisté aux deux jours de festival, 500 de moins que l’an dernier, mais cette légère baisse s’explique facilement. Mère Nature a fait des siennes et en a sûrement découragé plus d’un.

«On n'a pas été chanceux côté température. On a même eu droit à de la grêle dans la soirée de vendredi», affirme M. Lachance qui a aussi confirmé que l’événement reviendrait en 2008. Les organisateurs sont conscients que le produit est intéressant et ne cachent pas qu’ils aimeraient viser plus haut, l’an prochain, en pleines festivités du 400e. M. Lachance et les autres membres du comité de direction, Benoît Plante et Jean-Baptiste Hervé, aimeraient bien avoir un gros nom comme Beck pour attirer les foules. Rêve en couleur vous dites? On verra bien.

Revenons à nos moutons. Elliott Brood formé de Mark Sasso, Casey Laforest et Steve Pitkin et nominé au dernier gala des Juno, fait dans le death country, sorte de Great Big Sea très sombre, qui parle toutefois d’autres choses que des voyages en mer. Les guitares omniprésentes du groupe décapent, mais permettent aussi aux spectateurs de se réchauffer en dansant et sautant.

Au menu, les chansons tirées du premier cd du groupe Ambassador paru en 2005 et de Tin Type, un EP de six chansons paru en 2004. Le groupe, présentement en tournée canadienne, réserve aussi quelques nouveautés à la foule que l’on entendra sur un cd qui devrait paraître au cours de l’année 2008. Tout au long de sa prestation, le trio s’efforce et discute en français avec certains spectateurs plus volubiles que les autres. Une belle trouvaille ces Ontariens.


Damien Robitaille

«Rafraîchissant, bête de scène, écoeurant», voilà le genre de commentaires que l’on entend suite au spectacle de Damien Robitaille, ce franco-ontarien qui a de plus en plus la cote au Québec et qui précédait Elliott Brood sur scène. Robitaille est drôle, vif d’esprit, ses chansons font rire, tout comme le chanteur qui ne manque pas de réparti entre ses succès.

Je tombe et Mon atlas se sont taillées des places de choix sur les ondes radiophoniques, mais plusieurs autres du répertoire de Robitaille, telles que Amnésie sélective ou encore Voyeur planétaire, pour ne nommer que celles-là, pourraient en faire de même. Difficile de ne pas les chanter lors du retour à la maison.

Si la journée avait été bien remplie, la soirée nous réservait elle aussi de belles surprises, à commencer par Philippe B. Ce dernier, mieux connu en tant que guitariste de Pierre Lapointe, a reçu tout un accueil des critiques lors de la sortie de son premier cd éponyme en 2005. Sa voix éraillée et sa poésie charment le public. Une des belles trouvailles du festival.

Celui-ci était suivi de L’orchestre d’Hommes Orchestre qui en a surpris plus d’un en revisitant Tom Waits, mais à l’aide d’instruments pour le moins inusités. Vous savez qu’une cuillère de bois frappée sur le dentier, ça peut aussi faire de la musique, tout comme une poignée de spaghettis crus. Le quatuor pourrait sortir des sons d’ongles d’orteils s’il les cognait ensemble. Soirée fraîche donc, mais aussi très rafraîchissante.

samedi 18 août 2007

Le Folk c'est plus vieux...

Article de Charles Bolduc extrait de [Canoë Divertissement] page Musique du 18 août 2007

INTERNATIONAL DE MUSIQUE FOLK DE QUÉBEC

Des moments magiques


La deuxième édition de l’International de Musique Folk de Québec a débuté vendredi après-midi avec son volet folk québécois. Dès 17h, sur les deux scènes montées dans la cour du Petit Séminaire de Québec, se sont succédé Le rêve du diable, Isabelle et les rats, Émilie Proulx, Hudon-Placard, Antoine Gratton, Monsieur Mono et Mara Tremblay.

Les conditions climatiques n’ont pas facilité la tenue des concerts, qui ont eu lieu sous un léger crachin ou carrément sous une pluie diluvienne entremêlée d’éclairs, forçant ainsi quelques retards dans l’alignement chargé de cette soirée digne d’une veillée automnale.
Dans les circonstances, on peut donc dire que les 300 mélomanes rassemblés devant les caisses de son, prêts à braver fraîcheur et intempéries, constituent un beau succès pour le jeune événement. C'est au tour de la musique folk de faire vibrer Québec!

Impromptu musical
En raison d’un véritable torrent déversé par le ciel de la capitale, c’est avec 45 minutes de retard que le récipiendaire du Juno 2007 pour l’«Album francophone de l’année» (avec Il était une fois dans l’Est), Antoine Gratton, a commencé sa performance. Escorté par les organisateurs munis de parapluies, le chanteur s’est dirigé vers l’entrée couverte de la cour du Petit Séminaire où s’étaient réfugiés les spectateurs, et un petit concert acoustique s’est ainsi improvisé au beau milieu d’un public ravi. L’énergie dégagée par Gratton et sa jovialité ont fait de cette situation impromptue un moment dont on se souviendra longtemps. Puis, la pluie s’est enfin calmée, la foule a pu reprendre possession du pavé et écouter les dernières pièces de l’artiste au piano, dont la très mélodique «Tous les jours», point culminant d’un spectacle au demeurant plus près du funk que du folk.

Tous tout nus avec elle
Une petite demi-heure était prévue en compagnie de Monsieur Mono (projet solo d’Éric Goulet, du groupe Les Chiens) avant le spectacle de Mara Tremblay. Son humour irrésistible, ses excellents textes et son univers très atmosphérique lui auront certainement valu de nouveaux fans, convaincus notamment par une version «intime et déchirante» de «L’océan», pièce ouvrant son album Pleurer la mer morte.
Puis, la lumineuse artiste originaire de la Côte-Nord a pris le relais pour faire résonner son violon, longuement et joliment, dans l’enceinte du Petit Séminaire. Sa voix aux intonations doucement country et ses mélodies caressantes ont fait voyager les spectateurs dans un répertoire passant du rock à la délicatesse lyrique au fil de ses trois albums: Le chihuahua, Papillons et Les nouvelles lunes. Moments privilégiés, encore, pour l’auditoire comme pour la chanteuse. Mara Tremblay l’a d’ailleurs souligné à de nombreuses reprises, séduite par des circonstances qui auraient pu faire de la soirée un malheureux échec, mais qui ont finalement créé, grâce à une synergie spontanée de la part de tous les acteurs en présence, une succession de petits bonheurs à cueillir du bout de l’oreille.




Jusqu'au 19 août, l'International de musique folk de Québec présente, pour sa deuxième édition, une programmation vaste et diversifiée bref, pour tous les goûts!
Vidéo de MC Forest extraite de [Canoë]

jeudi 16 août 2007

Le folk fort...

Il y a peu, nous citions un article de Fleur de la Haye publié sur [RFI Musique]. Celle-ci y faisait la part belle à l'esprit "Folk" de la famille musicale des participants au Tremplin Découverte de la 10ème édition des Déferlantes Francophones de Capbreton. Alors puisqu'on parle de Folk...




Article d'Olivier Bourque extrait de l'édition web du journal [Le Soleil] du mardi 17 juillet 2007


"Québec Mara Tremblay, Antoine Gratton, Damien Robitaille, Emilie Proulx, Philippe B., Gilles Sioui... pour une deuxième année, l’International de musique folk de Québec (IMFQ) frappe fort.


La liste est fort attrayante, tout comme le lieu où se produiront les artistes. En effet, le festival se tiendra du 17 au 19 août dans la cour du Séminaire de Québec. « Un endroit idéal qui peut accueillir entre 4000 et 5000 personnes », affirment les organisateurs, Michaël Lachance et Benoît Laplante.

Le dimanche, les amateurs de musique folk se donneront rendez-vous dans le quartier Petit-Champlain, pour une dernière journée « de surprises », comme le soulignent les organisateurs.

Pour ces deux fous du folk, un événement comme celui-ci devenait incontournable dans la région de Québec, d’autant plus qu’il s’agit du premier du genre dans la province.

« Dans l’Ouest canadien, il y a des festivals folk partout. Ici, il n’y avait rien. Il fallait faire quelque chose », affirme Michaël Lachance.

D’autant plus, selon eux, que l’engouement est de plus en plus important à Québec.

« On sent un intérêt dans la région depuis quelques années, avance Benoît Laplante. Après le film de Johnny Cash, il y a eu une montée de popularité du folk. »

Cette année, l’International ratisse large. On a inclus dans la programmation tous les dérivés du folk, de la musique traditionnelle aux chansonniers en passant par le rock ou le psychédélique.

« L’International est aussi un tremplin pour la scène émergente. Par exemple, ce sera la première expérience pour Hudon-Placard (qui se produira le samedi) », souligne Michaël Lachance.

Il sera également possible de voir sur scène Émilie Proulx, Monsieur Mono, Bryan Grenier, Max Grenier, Jacques Bref, D’escabeau, Piotr Mazur, Elliott Brood et L’orchestre d’hommes-orchestres joue à Tom Waits, qui assurait l’ambiance sonore lors du dévoilement de la programmation, hier.

Les organisateurs visent les 5000 spectateurs pour les vendredi et samedi."


Article d'Olivier Bourque extrait de l'édition web du journal [Le Soleil] du mardi 17 juillet 2007

En parlant de Folk...

Et bien oui, en parlant de folk, voici déjà plusieurs jours que les ritournelles du bédéiste-chanteur Antoine Corriveau sonnent gentiment aux écoutilles de La Pieuvre. Aucun rapport avec la plancha, mais, sauf accident de parcours, Antoine Corriveau pourrait (un jour) fort honorablement occuper l'affiche de l'International de Musique Folk de Québec ou alors je n'ai rien compris aux chipirons à l'huile!
Nous serons peut-être bientôt en mesure de vous dire si ce jeune homme solitaire va préférer gribouiller des mots plutôt que ses drôles de petites histoires dignes du Grand Lewis Trondheim (ouai, ouai je sais des fois j'exagèèèère). Mais après tout, d'autres on déjà transformé l'essai et Le P'tit Corriveau lui-même a l'air de très bien faire les deux, alors pourquoi choisir?





Article de Karine Gélinas extrait du [
Voir Trois-Rivières] du 16 août 2007

Antoine Corriveau
Comme un seul homme


Antoine Corriveau, petit héritier de Leloup et Mickey 3D, commence tranquillement à se faire connaître grâce à la magie de MySpace.
Entretien.

Antoine Corriveau, avec ses compositions aériennes au fini rugueux, s'inscrit un peu dans la vague des Navet Confit, Carl-Éric Hudon et compagnie. Ses musiques, l'ancien membre des obscurs Singes Volants et de Higherground les bidouille la plupart du temps à la maison. Un travail d'orfèvre qu'il réalise par ailleurs seul.

"Chaque fois que j'essaye de jouer avec quelqu'un, quelques mois après, il déménage, rit-il. J'ai fait une couple d'essais, mais ça n'a jamais été concluant. Je sais ce que je veux. Je suis habitué d'enregistrer chez nous tout seul. Sur les chansons que j'ai enregistrées, j'ai fait tous les instruments. Pendant longtemps, je jouais juste voix-guitare, mais je me suis lassé de ça. Même si je suis tout seul, j'ai trouvé un moyen de travailler mon style musical: je me suis acheté un loop station."

Dans ses créations, la trace de Leloup est nettement perceptible. Le Trifluvien l'admet, mais il cherche de plus en plus à s'en éloigner. "Leloup, du côté francophone, c'est sans doute l'artiste qui m'a le plus influencé. Parce qu'au moment où les artistes étaient un peu fleur bleue, il nous a montré qu'on pouvait faire du rock'n'roll en français." Loin d'être aussi contestataire que The Wolf, Antoine Corriveau s'attarde plutôt aux comportements humains. "Avant de faire de la chanson, je faisais beaucoup de dessins, de bédés. J'ai toujours été énormément observateur. C'est sûr que le quotidien et les gens, ça me fascine. Une fois, avec Martin Goneau, j'étais allé dans un
café. Il voulait m'apprendre à faire du dessin d'observation. Il m'avait dit que l'humain, tu dois le voir comme une nature morte. Moi, ça, ça m'emmerde; si je le dessine, je veux savoir pourquoi il est là", raconte-t-il.

Bien qu'il n'ait pas encore un album à offrir à ses fans, le musicien propose quelques-unes de ses chansons sur MySpace, une merveilleuse vitrine. En effet, ce site l'a fait connaître à de nombreux artistes et diffuseurs. "Dans la dernière année, ça a débloqué un peu plus. J'ai fait une couple de premières parties, dont celle de Carl-Éric Hudon. Je suis aussi allé à Montréal avec Esker Mica", soutient celui dont l'agenda est bien garni pour l'automne.



Antoine Corriveau sera audible Au Gambrinus (Trois-Rivières) le 21 août prochain à 21h

Karine Gélinas


La Voir



Émilie Proulx: "J'aime les imperfections, la part de doute. Je ne veux pas chanter parfaitement. J'aime le naturel..."


Article de François Desmeules extrait du magazine web [Voir.ca] du 16 août 2007

Émilie Proulx
À doute toutes!


Dans une époque inquiète, avide de certitudes, Émilie Proulx fait des chansons de doute qui sont paradoxalement l'affirmation de son envie de ne pas sombrer dedans.


Fin janvier 2007, Émilie Proulx lança un tout petit disque mince et sobre. Vingt et une minutes d'introspections, de ruminations intérieures sur l'élasticité du temps. Cinq chansons interrompant l'horloge, semblables à ce moment singulier où une plongeuse cherche en elle-même le courage de quitter le tremplin, de se mouiller, comme si son ombre la poussait dans le dos, comme si sa conscience lui murmurait: "Vas-y! T'es capable!"

Pourtant, dans le vaste dossier de presse qui suivit la parution de Dans une ville, endormie, ce disque trituré discrètement en sous-sol, pas une seule fausse note. Des obscurs fanzines Internet à la grosse Presse du samedi en passant par Voir, que du bien, que du bon à propos de cette fille-orchestre: auteure-compositrice, productrice, arrangeuse. Un quasi-triomphe, tout juste entrecoupé d'étonnements répétés, regrets ou compliments, à l'égard de la tristesse de ses textes: "Douleur de vivre", dit-on...

Rencontrée dans un café, entre dîner et apéro, la jeune fille de 26 ans, toute menue, vive et limpide, qui n'affiche ostensiblement rien de souffreteux, s'étonne encore qu'on fasse autant de cas du ton sobre et doux de ses chansons: "Visiblement, ça surprend parce qu'ici, peu d'artistes font ce genre de musique. Ailleurs, ça se fait beaucoup, et personne ne le remarque à ce point..."

Mais si elle attribue à l'environnement de son enfance en campagne, dans le rang 2 de Saint-Célestin, son penchant pour le monde intérieur ("J'étais probablement
plus solitaire... Dans un rang, on voit moins de monde qu'en ville. On apprend à jouer tout seul. J'ai peut-être vécu un peu plus dans l'imaginaire", dit-elle), le petit mal de vivre de Que passent les heures ou de La peur me montre vers où aller s'explique bien simplement par l'envie de ne chanter que ce qu'on vit. Point.


DOUTE-REDOUTE

Or, écrites majoritairement il y a quatre ans, au moment charnière où les angoisses du futur incertain prennent le dessus sur l'insouciance de la jeunesse, ces chansons sont, à cette image, hésitantes, inquiètes: "J'ai étudié la musique, l'horticulture, quitté l'école, travaillé dans des centres jardins, vendu des disques chez Archambault, donné des cours d'informatique, joué de la musique... J'ai déménagé 14 fois en 10 ans! À 25 ans, j'avais l'impression que le temps commençait à m'échapper. Que vais-je faire de ma vie? Cette question, je l'entendais aussi continuellement tout autour de moi. Et je me la pose encore..."

"Pire, poursuit-elle, la première chanson que j'ai écrite s'intitulait Chanson plate. J'étais persuadée que ce serait mauvais et j'ai décidé de faire une chanson à partir de cette conviction... Pourquoi me mentir et faire des chansons roses? Le doute fait partie de nos vies et il faut s'en accommoder. Je souhaite simplement être vraie et que les auditeurs le sentent. Je ne peux que faire confiance à cette spontanéité. On verra ce que ça donne. En tout cas, ça mène à des endroits plus intéressants que si je composais des polkas..."

Les derniers mois ont un peu changé la donne. Boursière du Conseil des Arts du Canada, soutenue par son étiquette de disques, Émilie ne se consacre plus qu'à la musique et à la finalisation de son premier vrai album sur lequel elle joue toujours de tout, hormis de la batterie. Des chansons, encore, comme la très belle Les masques tombent, jetées hors du temps: "Je n'ai pas envie de faire des chansons anecdotiques. Je me demande pourquoi mes chansons devraient saisir quoi que ce soit de réel. Je crois que même en l'absence de détails, les repères sont facultatifs..." hésite-t-elle, en confessant qu'elle ne se pose pas vraiment ce genre de questions. "Il y a beaucoup de sentimentalité en musique... Peut-être trop. Je préfère Tu m'aimes-tu à Star Académie."

Elle confesse aussi des prédilections qui s'accordent bien à son tempérament fluide: "Joni Mitchell, Radiohead, Pink Floyd, Talk Talk. Des idoles, parfois des inspirations qui touchent et qui rejoignent aussi intellectuellement. L'aspect sonore de ces musiques, la réalisation, créer des univers pleins d'images un peu cinématographiques, enveloppantes, ça me plaît énormément. L'impulsion de base est musicale."

Première visite officielle dans la capitale depuis sa participation au 15e anniversaire de Voir Québec en avril, 10e vrai spectacle... "En concert, avec cinq musiciens, il y a une énergie, une présence qui s'éloignent des expériences que je faisais dans ma chambre avec ma guitare et un multipiste..."

Mais toujours la même retenue un peu indéfinissable: "J'aime les imperfections, la part de doute. Je ne veux pas chanter parfaitement. J'aime le naturel...Dans la vie aussi: pas de maquillage, pas de rouge à lèvres. Jamais! Ça doit être mon héritage grunge! Mais pourquoi en mettre plus? Je suis quelqu'un de concis. J'essaie de dire les choses en quelques lignes. Je ne suis heureuse qu'en étant moi-même. À long terme, l'honnêteté, je crois, est la chose la plus rentable."

Le 17 août à 18h30
Dans la cour du Séminaire de Québec
Dans le cadre de l'International de musique folk de Québec

Émilie Proulx
Dans une ville, endormie
(GSI/La Confiserie Dist. Select)



mardi 14 août 2007

Bon appétit!




Cannibale - Extrait de La Gravité Me Pèse - 2007
Ce n'est pas le titre que je préfère
mais pour en avoir plus
faudra aller faire un petit tour
par ici !

mardi 7 août 2007

C'est Beau-Beau...

Après Yann Perreau en mars et Chloé Sainte-Marie en avril, c'est au tour de Thomas Hellman, tout auréolé du Prix Félix-Leclerc de la chanson, de recevoir les honneurs et la caution culturelle du magazine Télérama.




L’Appartement & Departure Songs

Double CD bilingue et métissé d’un libre-chanteur américain et français nommé Thomas Hellman.

Commandez sur fnac.com


A l’état civil, c’est un Montréalais de père texan et de mère française. En studio et en scène, c’est un peu la même chose : un musicien curieux, dont le langage mélodique a le don naturel de passer les frontières. Ce que fait Hellman, le Nord-Américain, c’est un mélange de rock, de blues, de chanson et de folk. Une « chanson roots », pourrait-on dire, à la ténébreuse maturité, qui adore brouiller les pistes et mêler la guitare au banjo. Si l’on devait absolument y lier des cousinages, c’est sans doute vers Lhasa que l’on se tournerait. Hellman partage avec elle les origines métissées et l’esprit de liberté. Rien d’étonnant donc qu’en l’espace de deux ans, ce trentenaire décidé ait récolté plusieurs prix importants chez lui, y faisant entendre une voix dissonante, tellement plus subtile et plus raffinée que celle que nous assène l’essentiel de la scène rock québécoise. Aujourd’hui, il débarque en France paré de ses deux derniers disques, l’un en français, l’autre en anglais, unis au sein d’un même coffret. L’assemblage peut sembler lourd et artificiel, mais il a le mérite de nous plonger d’emblée dans le cœur bouillonnant de sa créativité et de sa double identité. Rien n’assure pour autant que la greffe prenne ici, les musiques non étiquetées ayant tendance à décontenancer plutôt qu’à rassurer. Mais quelque chose nous dit qu’Hellman pourrait franchir l’obstacle. Il en a déjà passé tant.


Valérie Lehoux
2 CD Justin Time/Harmonia Mundi.

dimanche 5 août 2007

Spectral

Le dimanche 05 août 2007

Fermeture du Spectrum: la fin d'une époque

Étienne Coutu
L'auteur était porte-parole de la coalition Sauvons le Spectrum en février et mars 2007

Le maire de Montréal s'est jusqu'ici montré intraitable au sujet de la destruction annoncée du Spectrum. À ses yeux, il s'agissait «d'une affaire du privé qui devrait être réglée au privé».

Par son refus d'intervenir, il devient en grande partie responsable de cette fermeture. Plusieurs estiment qu'une institution culturelle de première importance pour Montréal est en train de disparaître. Cela crée un précédent de mauvais augure pour l'avenir de notre ville, qui soulève des questions sur sa vision et les priorités que M. Tremblay privilégie. De toute évidence, le développement des institutions culturelles ne figure pas en tête dans l'ordre de ses priorités.

Montréal est une ville choyée en matière d'infrastructures et d'événements culturels. Les investissements qui ont été faits depuis longtemps, entre autre sous la gouverne de Jean Drapeau, notamment avec la Place des Arts, nous ont portés à une place de choix. Nous avons la quantité, et la vigueur de la créativité des gens d'ici en a assuré le succès et la qualité. Bien des villes seraient prêtes à investir des millions pour voir des festivals de calibre international s'installer dans ses rues. Plusieurs envient les retombées de nos célébrations estivales, et la vivacité de notre scène culturelle. Devrait-on rappeler à nos gouvernants que la course ne doit pas s'arrêter là?

Toronto l'a bien compris, en se dotant récemment de nouvelles infrastructures de premier plan, avec l'agrandissement du Royal Ontario Museum par l'architecte Daniel Liebeskind, les améliorations de l'Art Gallery of Ontario par un autre géant de l'architecture, Frank Gehry, et la magnifique rénovation de l'auditorium Roy Thomson Hall. Sans compter que Toronto aura désormais son propre festival Just for Laughs.

Pendant ce temps, à Montréal, le dernier concours international d'architecture se soldait par un prix de consolation au gagnant: les étudiants des conservatoires d'art dramatique et de musique retourneront dans les sous-sols bétonnés d'un bâtiment de la rue Henri-Julien. La troupe des finissants en art dramatique de 2005 y a trouvé son inspiration pour un nom: «Du Bunker». Et l'on attend toujours une salle de 2000 places pour l'Orchestre symphonique de Montréal, qu'un projet de type «PPP» devrait pouvoir faire tenir, par miracle, sur l'étroite parcelle restante de la Place des Arts.


Maintenir le cap


Mais d'avoir été à l'avant-garde ne devrait pas nous aveugler sur l'importance de maintenir le cap, et ce spécialement dans un contexte de mondialisation et de compétition entre les grandes villes du monde pour attirer les touristes. Le refus du maire Tremblay d'intervenir pour éviter la disparition du Spectrum illustre une certaine insouciance de sa part: il ne semble pas saisir le rôle crucial que jouent les institutions et projets culturels dans une ville, qu'ils soient publics ou privés.

D'ailleurs il n'y a pas que le dossier du Spectrum en cause. Dans ce cas, nous avions un projet piloté par la Ville, réunissant tous les acteurs de la scène culturelle du secteur visé en un «Partenariat du Quartier des spectacles». Mais la Ville n'a pas eu le courage d'exercer un certain contrôle sur les opérations immobilières pour endiguer la spéculation sans précédent qui a suivi l'annonce du projet. Ironiquement, plutôt que de s'acheminer vers un Quartier des spectacles, l'un des fleurons des salles montréalaises ferme maintenant ses portes et sera détruit. Malgré les protestations des citoyens, le Spectrum fera place à une tour à bureau de 15 étages et à un espace commercial à grande surface, et ce, avant même qu'un plan d'aménagement particulier n'ait été adopté par la Ville.

À Montréal, les développements semblent laissés entièrement aux mains de l'entreprise privée. Ce n´est pas encore du développement sauvage, mais du développement qu'on pourrait qualifier de non réfléchi. En laissant deux importants projets être réalisés avant même l'adoption du plan particulier d'urbanisme du Quartier des spectacles, la Ville sacrifie non seulement l'une des salles les plus appréciées, mais elle renonce aussi à pouvoir se faire entendre dans les développements futurs. Les tours de Rogers et de SIDEV se faufilent à travers le règlement et précèdent l'adoption du plan. Le précédent est un désaveu de la Ville envers les professionnels qu'elle emploie et ses citoyens. À quoi bon travailler sur un plan qui n'aura pas, ou peu d'impact sur ce secteur? Avec un moratoire sur ces deux derniers projets, la Ville aurait joué son rôle, soit de permettre un développement concerté dans ce quartier. À la place, on assiste à un premier pas dans la mauvaise direction pour un projet de développement urbain important.

Y a-t-il lieu de soupçonner le maire de Montréal de pratiquer un préjugé favorable aux entreprises commerciales, au détriment des projets culturels? La responsabilité du maire ne devrait-elle pas consister à encourager et soutenir ces lieux qui donnent à Montréal sa spécificité, son âme? Demain, personne n'ira s'enchaîner aux portes du Spectrum pour en empêcher la démolition. Tout le monde sait qu'une pétition de plus de 15 000 noms repose sur les tablettes de l'hôtel de ville. Nous pourrons ainsi observer l'état de santé démocratique de la Ville de Montréal, et le niveau d'imputabilité de nos élus.

Du Spectrum, il restera dans le coeur des gens ces souvenirs inoubliables d'artistes qui, pendant 25 ans, y auront donné des prestations souvent magiques. Cette fermeture sonne donc la fin d'une époque. Les citoyens se souviendront peut-être aussi de l'ultime responsable de cette fermeture. Sera-t-il poursuivi par le fantôme du Spectrum?




Jacques Beauchamp discute sur Fréquence Librede la fermeture du Spectrum avec André Ménard, vice-président de Spectra.

Diffusé le 3 Août 2007 - Radio Canada

mercredi 1 août 2007

J'ai aimé...



A regarder en la compagnie sonore de BORI:
J'ai aimé, Comprends-moi - Album Dans ce Monde Poutt Poutt - Productions de l'Onde



"Si le soleil a été trop souvent absent du ciel de Capbreton en cette mi-juillet, une petite étoile porte-bonheur a scintillé tout au long de ces quatre nuits et a fait de cette 10ème édition la plus belle et la plus riche en émotions.
Magie des spectacles de Jacques Higelin, Damien Robitaille, Pierre Lapointe et Edgar Bori sur la grande scène du festival, sens collectif et partagé de la fête de tous les artistes acadiens malgré l’annulation de leur spectacle pour cause d’intempéries, public debout à la fin du spectacle de Plume Latraverse pour son retour en France après 10 ans d’absence, solidarité de tous, artistes, Mairie, équipe technique, équipe des bénévoles, pour « transporter » le spectacle de clôture (Karkwa et la Chango Family) de la grande scène aux salles municipales pleines d’un public jeune et enthousiaste, …
Quelque chose de beau, d’important, d’intelligent s’est passé à Capbreton et vous étiez nombreux sur la scène ou derrière la scène à répéter, malgré les problèmes d’organisation, malgré le temps, malgré la fatigue : « Faut pas lâcher… ». Aujourd’hui, quelques jours après la fin de la 10ème édition, en vous remerciant toutes et tous du fond du cœur, j’ai le plaisir de vous confirmer que l’aventure et le rêve continuent… La 11ème édition devrait se dérouler, toujours en plein air, les 16, 17 et 18 juillet 2008… Vous serez là ?… En attendant, continuons à résister tranquillement et, surtout, surtout, à nous sourire…"

Maurice Segall

Le jury du Tremplin a aimé...

Le Jury du Tremplin Découverte 2007 a désigné Alexandra Hernandez. C'est donc elle qui, l'année prochaine, succèdera à Damien Robitaille. Mais, mais, mais, elle ne sera pas la seule à revenir à Capbreton pour se produire sur la Grande Scène de la 11ème édition des Déferlantes Francophones de Capbreton... En effet, à l'occasion du 1Oème anniversaire des Déferlantes le Jury a décerné un Prix Spécial 10 ans. Le co-lauréat de cette deuxième édition du Tremplin Découverte est le québécois Jean-François Moran.

Photo: Didier Darrigrand
Alexandra Hernandez au cours de sa prestation.



Jean-François Moran quelques instants avant l'épreuve.
Photo: YasminaKLM