lundi 18 juin 2007

Tadoussac c'est terminé...

Le plus petit des grands festival s'est achevé hier. Dernières impressions de nos reporters sans l'savoir: Epicure prend le relai de Burp, Sophie Une Belle a l'air d'avoir pris goût au bénévolat [;)], et Mike Le Barbu a bien mal aux pieds... Et ils sont tous bien FA-TI-GUÉS ! Hummmmm... ça n'vous rappelle rien?



Extrait du blog de [Burp et Epicure]

Epicure Tadoussac 2007 : Bilan

Ironique, mais j'intitule ce billet du même nom de mon activité principale de l'après-midi. Eh non, la madame ne jouait pas à la « very important person » en assistant au happening de clôture du Festival de la chanson de Tadoussac, qui consiste en un méga concert réunissant la majorité des artistes de la programmation. Ben non, professionnelle comme pas une j'ai travaillé au communiqué bilan du Festival, qui n'est en fait qu'un genre de post mais en plus officiel, qui raconte la belle fin de semaine qu'on vient de passer.

Exit la vue sur le fleuve, c'est de retour sur notre patio de Beauport que je vous glisse enfin un mot sur ce blitz musical intense. Mes intentions de bloguer sur place étaient sincères mais dream on, j'ai vite compris que le temps passerait beaucoup trop vite entre travail, musique, fleuve et bonheur, pour prendre le temps de m'asseoir peinarde, portable sur les genoux et apéro à la main, pour décrire nos allées et venues. Burp a pris la relève de ce côté et je l'en remercie bien bas, je tenterai d'ailleurs de ne pas trop radoter en répétant dans ce billet des propos qu'il a déjà tenus ces derniers jours.

Tadoussac, ça s'explique pas. Non pas que je doute de vos capacités, mais il faut y avoir été pour bien comprendre. Un petit village un peu en retrait format carte postale, une dizaine de scènes à l'intérieur d'un périmètre de moins de 2 km, une température qu'on espère qu'en pleine canicule de juillet... et de la musique, beaucoup de musique (en bonus un peu de rosé et des amis campeurs ça ne nuit pas non plus). Ok il m'arrive parfois de flirter avec le groupisme, mais comment ne pas écarquiller les yeux devant Patrick Watson à 2 pouces de ton nez dans un lobby d'hôtel ou quand tu croises Richard Desjardins quelques heures plus tard dans le stationnement du même hôtel.

En vrac : le privilège d'arriver juste à temps pour le rappel de Desjardins et ses interprétations senties de Jenny et Nous aurons. Voir Patrick Watson déchaîné sur son piano un peu plus tard dans la même salle. Le sourire content de Dany Placard en bûchant sur sa guitare. La sensibilité de Philippe B dont l'album était complètement passé inaperçu pour moi (nous avons remédié à la chose, soyez rassurés). La fraîcheur de Catherine Leduc de Tricot Machine. L'atmosphère survoltée, l'esprit convivial qui régnait partout, les gens contents d'être là et se sentant privilégiés de vivre ça.

Bien sûr, on regrette la dizaine de shows manqués, les jams improvisés qui se tenaient trop tard pour notre petite nature, les mouches noires qui m'ont littéralement mangé une bonne partie du cou (9 piqûres lors du dernier comptage), et le souper champêtre avec vue imprenable sur les dunes complètement bousillé à cause des mêmes maudites mouches.

Après en avoir tant parlé depuis des années, j'ai enfin vécu Tadoussac et je peux maintenant comprendre moi aussi ceux qui en parlaient avec tant de passion. Je fais finalement partie de ceux qui savent... Ceux qui hésitent presque à retirer ce petit bracelet qui nous ouvraient toutes les portes, et qui regardent déjà avec nostalgie cet horaire chiffonné qu'on a consulté 100 fois depuis vendredi. Je vous souhaite de vivre un jour cette expérience et après ce vrai premier beau week-end, je déclare l'été officiellement commencé!





Extrait des [Carnets de Sophie Imbeault]

Si j'étais vous, je le regretterais amèrement

C'est fini, le festival s'est terminé aujourd'hui et je suis de retour à la réalité. Dur retour en fait. Je me répète entre autres aux 5 minutes, «non ne gratte pas tes 40 piqûres de moustiques qui te font souffrir». Et 4 heures de sommeil en 2 jours, ça laisse de petites séquelles qui se résorberont dans quelques jours.

Alors, comment s'est poursuivie ma journée d'hier, samedi, qui a pris fin ce matin dimanche... Je vous dirai que même quand on croit qu'il n'y a plus d'espoir, ce que l'on souhaite arrive. En cliquant sur afficher la note de mon précédent billet assise devant un ordinateur du Café Bohème, LB est venue me faire des signes pour me dire que Yann Perreau était au premier étage. Quand je vous dis que le Café Bohème est the place to be. Oh et même à Tadoussac, on rencontre des gens de partout dans le monde. En enchaînant thés glacés sur verres de vin, j'ai ainsi reconnu le flamand à la table située à côté de la nôtre.

Passer l'après-midi à la plage, c'est bien beau mais nous sommes aussi là pour travailler. Il faut bien «bénévoler», expression désormais consacrée d'Annie. Nous avons passé la soirée à la vente de bracelets aux spectacles de Jehan et de Khaban. Puis, alors que nous étions assises à l'extérieur sur fond du spectacle de Philippe B (étonnamment, le son était vraiment meilleur que la veille à l'intérieur) et que nous croyions que tout était fini tellement nous étions fatiguée, je lançai avec nonchalance et sans conviction ma phrase-clé de l'an passé «j'aimerais qu'on se couche le plus tard possible». Contre toute attente, merci boisson énergisante, nous avons connu notre second souffle aux environs de minuit. Direction Auberge de jeunesse donc. Manouche y a donné, pour le deuxième soir consécutif, une excellente prestation. Leurs chansons, aux sonorités tziganes, étaient parfaites. Nous y avons ensuite échangés avec plusieurs artistes. Les membres de Misteur Valair étaient tout contents de nous raconter que leur spectacle n'a duré que 7 minutes puisqu'ils ont fait écrouler le plancher du Café du Fjord par leur trop plein d'énergie. Conclusion de la soirée à l'Auberge de jeunesse, une piste de danse improvisée avec la musique de Champion en arrière-plan. On ne crie pas, on danse.

Mon coup de coeur découverte de cette année va sans nul doute au Français Benoît Dorémus. Les chansons Rien à te mettre, J'apprends le métier et Pas en parler m'ont particulièrement touchées. Avec des textes pareils, pas étonnant que d'autres l'aient déjà remarqué.

Le hasard a voulu qu'à deux reprises nos lifts se désistent. Nous voilà donc contraintes de retourner à Québec en autobus. Heureux hasard puisque notre retour s'est déroulé en compagnie de Benoît qui est vraiment charmant. Petite halte à Saint-Siméon dans un resto où le «chef» a malencontreusement laissé tomber par terre le repas de Benoît, mais LB a, heureusement, rattrapé la situation. J'aimerais vraiment le revoir bientôt en spectacle. Pourquoi pas à l'Intendant cet hiver avec son groupe pour la promotion de son second album? Sinon, je ne le manquerai pas lors de mon prochain passage en France.

Vous aurez deviné que j'omets volontairement certaines informations, potins, événements marquants de mon périple. Après tout, une partie de ce qui se passe à Tadoussac doit y rester. Je ne dirai pas publiquement, par exemple, que telle chanteuse n'est vraiment pas sympathique. Des photos ont évidemment été prises de notre expérience 2007. Peuvent-elles toutes être diffusées, j'en doute, mais je publierai les meilleures sur mon carnet très bientôt.

Merci chère Marie-Hélène de nous permettre de vivre l'incroyable expérience de bénévole. Et comme j'ai croisé plein de gens de Québec pendant le week-end, je crois que nous parlerons souvent du festival dans la capitale dans les prochaines semaines. Surveillez notamment le compte rendu d'Adeline pour P45.

La proposition est lancée sur le blogue de la pieuvre, irais-je aux Déferlantes Francophones l'an prochain ? J'y songe sérieusement.


En attendant, il est d'une évidence plus que certaine que je serai à Tadoussac en 2008 pour assister à la 25e édition.

Avouez-le donc, vous m'enviez n'est-ce pas? Vous avez bien raison. J'espère que vous serez nombreux à m'y accompagner l'an prochain.






Extrait du blog [La Barbe] de Mike Bergeron.

17 juin 2007

Jamais 2 sans 3

Dernière soirée du Festival de la chanson de Tadoussac. Ouf!

Toujours un sentiment étrange dans les dernières journées de ce type de festival. D’un côté, on est claqué, on rêve à notre lit, à une bonne douche et à se reposer. D’un autre côté, on ne veut cependant pas que ça se termine vraiment. On aime ça être là, on est bien. On veut juste revenir en forme.

Néanmoins, c’est la dernière soirée qui sera sous le signe de la tranquillité, ou du moins du “je prends ça relax ce soir dude”. Premier arrêt: Stephen Faulkner. Ce vieux routier est en pause pour son prochain disque, mais il a quand même accepté de venir jouer à Tadoussac. On sent une belle relation entre le village et Faulkner. Toujours aussi humain et vrai, Faulkner enchaîne ses classiques, ses nouvelles pièces, ses blancs de mémoires et ses histoires.

Entre Faulkner et Philippe B, petite pause pour admirer la Baie de Tadoussac une dernière fois. Même la nuit, elle est belle. Après avoir convenu que l’on a assez niaisé là, hop, on monte la côte pour aller dans l’école de Tadoussac y voir Philippe B.

Accompagné par ses fidèles compagnons, soit ceux de la troupe de Pierre Lapointe, Philippe B a présenté sa musique à un public très réceptif. Sa musique n’est pas incroyable et on n’est pas renversé par ce qu’il présente. C’est cependant bien fait et c’est un très bon mélange entre la pop et le folk. Chaque fois que je l’écoute, j’aime et je suis bien content de l’entendre. Et puis ses musiciens, avec le talent qu’ils ont, glissent de temps en temps de simples mais beaux arrangements.

Le dernier clou de la soirée et du festival sera mis par Mononc’ Serge et ses nouveaux accommodements raisonnables. Rapidement pour ceux qui ne sont pas au courant, Mononc’ a mis fin à sa forme Sarge Jazz Band, présente un relativement ou partiellement nouveau spectacle et le concept tourne autour des accommodements raisonnables. Petit potin anodin: Peter Paul s’est rasé le crâne. La veille, il avait joué avec un mohawk très long et mou… c’est maintenant une tête toute lisse. Une bonne performance de la part de Mononc’. Je crois cependant que j’étais trop fatigué pour le savourer à sa juste valeur.

Retour au camion, grande question. D’une part, sachez qu’il faut prendre un traversier pour aller à Tadoussac. La 138 s’arrête à Baie-Ste-Catherine sur le bord de la rivière Saguenay et recommence à Tadoussac, sur l’autre rive. Une notable distance de 3km entre les deux rives et aucun pont, mais un sympathique traversier. Il est normalement très efficace et l’on attend rarement beaucoup… sauf la dernière journée du festival rendu en après-midi et que tout le monde quitte en même temps.

Ainsi, nous voulions partir tôt, d’où notre grande question: Partions-nous immédiatement en plein milieu de la nuit ou attendions-nous qu’il fasse clair? Finalement, départ 1h après, au levé du soleil vers 4h du matin. Je suis arrivé chez moi à 7h20 du matin, complètement crevé.

Je reviendrai lorsque je me serai réellement reposé avec un retour plus général.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Ravie de constater que notre beau périple à Tadoussac ait des échos de l'autre côté de l'Atlantique! J'espère pouvoir suivre ici ce qui se passera aux Déferlantes dans un mois.

Dans notre cas on refait le plein d'énergie car dans quelques semaines ce sera au tour du Festival d'été de Québec!

La Pieuvre a dit…

Avec un peu de chance vous pourrez peut-être monter un groupe de "top bénévole" avec Sophie Une Belle l'année prochaine?
:D

Anonyme a dit…

Bienvenue au groupe québécois des "top bénévoles" !

La Pieuvre a dit…

Heum! Heum! A la lecture des commentaires sur le blogue de Melle Une Belle il semble s'étoffer un peu plus chaque jour...
:/

Anonyme a dit…

Tant mieux, tant mieux ! En plus, avec Monique Giroux qui n'arrête pas de parler du festival dans son émission, je me demande si on ne devrait pas faire la 11ème là-bas ?...

La Pieuvre a dit…

Ah ben oui... Mais où ?!
Saskatoon?

Anonyme a dit…

J'hésite entre Régina, St-Eustache et Vancouver...:)

La Pieuvre a dit…

Régina... C'est une couleur de pizza ça?