dimanche 19 août 2007

IMFK... Gla Gla!

Article de Marc-André Boivin extrait du site [Canoë] -19-08-2007

INTERNATIONAL DE MUSIQUE FOLK DE QUÉBEC
Une soirée de clôture toute ontarienne


C’était soirée de clôture samedi pour le deuxième International de musique folk de Québec et ce sont les excellents musiciens Ontariens du groupe Elliott Brood et Damien Robitaille, Québécois d’adoption, qui nous ont montré de quel bois ils se chauffaient.

La dernière journée du festival, qui se déroulait dans la cour du Petit Séminaire de Québec, où on se serait cru en octobre, a attiré pas moins de 700 personnes. Disons que ça prenait une «tite-laine». Les gens qui avaient bravé le froid et la pluie ne l’ont toutefois pas regretté.

Selon Michaël Lachance, codirecteur général des communications, l’édition de cette année a encore une fois été un succès. Plus de 2 500 personnes ont assisté aux deux jours de festival, 500 de moins que l’an dernier, mais cette légère baisse s’explique facilement. Mère Nature a fait des siennes et en a sûrement découragé plus d’un.

«On n'a pas été chanceux côté température. On a même eu droit à de la grêle dans la soirée de vendredi», affirme M. Lachance qui a aussi confirmé que l’événement reviendrait en 2008. Les organisateurs sont conscients que le produit est intéressant et ne cachent pas qu’ils aimeraient viser plus haut, l’an prochain, en pleines festivités du 400e. M. Lachance et les autres membres du comité de direction, Benoît Plante et Jean-Baptiste Hervé, aimeraient bien avoir un gros nom comme Beck pour attirer les foules. Rêve en couleur vous dites? On verra bien.

Revenons à nos moutons. Elliott Brood formé de Mark Sasso, Casey Laforest et Steve Pitkin et nominé au dernier gala des Juno, fait dans le death country, sorte de Great Big Sea très sombre, qui parle toutefois d’autres choses que des voyages en mer. Les guitares omniprésentes du groupe décapent, mais permettent aussi aux spectateurs de se réchauffer en dansant et sautant.

Au menu, les chansons tirées du premier cd du groupe Ambassador paru en 2005 et de Tin Type, un EP de six chansons paru en 2004. Le groupe, présentement en tournée canadienne, réserve aussi quelques nouveautés à la foule que l’on entendra sur un cd qui devrait paraître au cours de l’année 2008. Tout au long de sa prestation, le trio s’efforce et discute en français avec certains spectateurs plus volubiles que les autres. Une belle trouvaille ces Ontariens.


Damien Robitaille

«Rafraîchissant, bête de scène, écoeurant», voilà le genre de commentaires que l’on entend suite au spectacle de Damien Robitaille, ce franco-ontarien qui a de plus en plus la cote au Québec et qui précédait Elliott Brood sur scène. Robitaille est drôle, vif d’esprit, ses chansons font rire, tout comme le chanteur qui ne manque pas de réparti entre ses succès.

Je tombe et Mon atlas se sont taillées des places de choix sur les ondes radiophoniques, mais plusieurs autres du répertoire de Robitaille, telles que Amnésie sélective ou encore Voyeur planétaire, pour ne nommer que celles-là, pourraient en faire de même. Difficile de ne pas les chanter lors du retour à la maison.

Si la journée avait été bien remplie, la soirée nous réservait elle aussi de belles surprises, à commencer par Philippe B. Ce dernier, mieux connu en tant que guitariste de Pierre Lapointe, a reçu tout un accueil des critiques lors de la sortie de son premier cd éponyme en 2005. Sa voix éraillée et sa poésie charment le public. Une des belles trouvailles du festival.

Celui-ci était suivi de L’orchestre d’Hommes Orchestre qui en a surpris plus d’un en revisitant Tom Waits, mais à l’aide d’instruments pour le moins inusités. Vous savez qu’une cuillère de bois frappée sur le dentier, ça peut aussi faire de la musique, tout comme une poignée de spaghettis crus. Le quatuor pourrait sortir des sons d’ongles d’orteils s’il les cognait ensemble. Soirée fraîche donc, mais aussi très rafraîchissante.

Aucun commentaire: