jeudi 16 août 2007

En parlant de Folk...

Et bien oui, en parlant de folk, voici déjà plusieurs jours que les ritournelles du bédéiste-chanteur Antoine Corriveau sonnent gentiment aux écoutilles de La Pieuvre. Aucun rapport avec la plancha, mais, sauf accident de parcours, Antoine Corriveau pourrait (un jour) fort honorablement occuper l'affiche de l'International de Musique Folk de Québec ou alors je n'ai rien compris aux chipirons à l'huile!
Nous serons peut-être bientôt en mesure de vous dire si ce jeune homme solitaire va préférer gribouiller des mots plutôt que ses drôles de petites histoires dignes du Grand Lewis Trondheim (ouai, ouai je sais des fois j'exagèèèère). Mais après tout, d'autres on déjà transformé l'essai et Le P'tit Corriveau lui-même a l'air de très bien faire les deux, alors pourquoi choisir?





Article de Karine Gélinas extrait du [
Voir Trois-Rivières] du 16 août 2007

Antoine Corriveau
Comme un seul homme


Antoine Corriveau, petit héritier de Leloup et Mickey 3D, commence tranquillement à se faire connaître grâce à la magie de MySpace.
Entretien.

Antoine Corriveau, avec ses compositions aériennes au fini rugueux, s'inscrit un peu dans la vague des Navet Confit, Carl-Éric Hudon et compagnie. Ses musiques, l'ancien membre des obscurs Singes Volants et de Higherground les bidouille la plupart du temps à la maison. Un travail d'orfèvre qu'il réalise par ailleurs seul.

"Chaque fois que j'essaye de jouer avec quelqu'un, quelques mois après, il déménage, rit-il. J'ai fait une couple d'essais, mais ça n'a jamais été concluant. Je sais ce que je veux. Je suis habitué d'enregistrer chez nous tout seul. Sur les chansons que j'ai enregistrées, j'ai fait tous les instruments. Pendant longtemps, je jouais juste voix-guitare, mais je me suis lassé de ça. Même si je suis tout seul, j'ai trouvé un moyen de travailler mon style musical: je me suis acheté un loop station."

Dans ses créations, la trace de Leloup est nettement perceptible. Le Trifluvien l'admet, mais il cherche de plus en plus à s'en éloigner. "Leloup, du côté francophone, c'est sans doute l'artiste qui m'a le plus influencé. Parce qu'au moment où les artistes étaient un peu fleur bleue, il nous a montré qu'on pouvait faire du rock'n'roll en français." Loin d'être aussi contestataire que The Wolf, Antoine Corriveau s'attarde plutôt aux comportements humains. "Avant de faire de la chanson, je faisais beaucoup de dessins, de bédés. J'ai toujours été énormément observateur. C'est sûr que le quotidien et les gens, ça me fascine. Une fois, avec Martin Goneau, j'étais allé dans un
café. Il voulait m'apprendre à faire du dessin d'observation. Il m'avait dit que l'humain, tu dois le voir comme une nature morte. Moi, ça, ça m'emmerde; si je le dessine, je veux savoir pourquoi il est là", raconte-t-il.

Bien qu'il n'ait pas encore un album à offrir à ses fans, le musicien propose quelques-unes de ses chansons sur MySpace, une merveilleuse vitrine. En effet, ce site l'a fait connaître à de nombreux artistes et diffuseurs. "Dans la dernière année, ça a débloqué un peu plus. J'ai fait une couple de premières parties, dont celle de Carl-Éric Hudon. Je suis aussi allé à Montréal avec Esker Mica", soutient celui dont l'agenda est bien garni pour l'automne.



Antoine Corriveau sera audible Au Gambrinus (Trois-Rivières) le 21 août prochain à 21h

Karine Gélinas


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