samedi 18 août 2007

Le Folk c'est plus vieux...

Article de Charles Bolduc extrait de [Canoë Divertissement] page Musique du 18 août 2007

INTERNATIONAL DE MUSIQUE FOLK DE QUÉBEC

Des moments magiques


La deuxième édition de l’International de Musique Folk de Québec a débuté vendredi après-midi avec son volet folk québécois. Dès 17h, sur les deux scènes montées dans la cour du Petit Séminaire de Québec, se sont succédé Le rêve du diable, Isabelle et les rats, Émilie Proulx, Hudon-Placard, Antoine Gratton, Monsieur Mono et Mara Tremblay.

Les conditions climatiques n’ont pas facilité la tenue des concerts, qui ont eu lieu sous un léger crachin ou carrément sous une pluie diluvienne entremêlée d’éclairs, forçant ainsi quelques retards dans l’alignement chargé de cette soirée digne d’une veillée automnale.
Dans les circonstances, on peut donc dire que les 300 mélomanes rassemblés devant les caisses de son, prêts à braver fraîcheur et intempéries, constituent un beau succès pour le jeune événement. C'est au tour de la musique folk de faire vibrer Québec!

Impromptu musical
En raison d’un véritable torrent déversé par le ciel de la capitale, c’est avec 45 minutes de retard que le récipiendaire du Juno 2007 pour l’«Album francophone de l’année» (avec Il était une fois dans l’Est), Antoine Gratton, a commencé sa performance. Escorté par les organisateurs munis de parapluies, le chanteur s’est dirigé vers l’entrée couverte de la cour du Petit Séminaire où s’étaient réfugiés les spectateurs, et un petit concert acoustique s’est ainsi improvisé au beau milieu d’un public ravi. L’énergie dégagée par Gratton et sa jovialité ont fait de cette situation impromptue un moment dont on se souviendra longtemps. Puis, la pluie s’est enfin calmée, la foule a pu reprendre possession du pavé et écouter les dernières pièces de l’artiste au piano, dont la très mélodique «Tous les jours», point culminant d’un spectacle au demeurant plus près du funk que du folk.

Tous tout nus avec elle
Une petite demi-heure était prévue en compagnie de Monsieur Mono (projet solo d’Éric Goulet, du groupe Les Chiens) avant le spectacle de Mara Tremblay. Son humour irrésistible, ses excellents textes et son univers très atmosphérique lui auront certainement valu de nouveaux fans, convaincus notamment par une version «intime et déchirante» de «L’océan», pièce ouvrant son album Pleurer la mer morte.
Puis, la lumineuse artiste originaire de la Côte-Nord a pris le relais pour faire résonner son violon, longuement et joliment, dans l’enceinte du Petit Séminaire. Sa voix aux intonations doucement country et ses mélodies caressantes ont fait voyager les spectateurs dans un répertoire passant du rock à la délicatesse lyrique au fil de ses trois albums: Le chihuahua, Papillons et Les nouvelles lunes. Moments privilégiés, encore, pour l’auditoire comme pour la chanteuse. Mara Tremblay l’a d’ailleurs souligné à de nombreuses reprises, séduite par des circonstances qui auraient pu faire de la soirée un malheureux échec, mais qui ont finalement créé, grâce à une synergie spontanée de la part de tous les acteurs en présence, une succession de petits bonheurs à cueillir du bout de l’oreille.




Jusqu'au 19 août, l'International de musique folk de Québec présente, pour sa deuxième édition, une programmation vaste et diversifiée bref, pour tous les goûts!
Vidéo de MC Forest extraite de [Canoë]

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Evidemment, la pluie, ça aide pas... On sait ce que c'est !

Azme Nör & Pipounet a dit…

Ah bon? Vous avez eu de la pluie?!?