lundi 24 décembre 2007
vendredi 21 décembre 2007
Le Temps des Fêtes...
Bon, bon, bon. On en est juste au 3e épisode de Dans ton salon et déjà, on déroge au concept qui veut qu’on passe un petit moment à jaser avec un artiste et qu’il nous interprète ensuite une chanson DANS SON SALON. En effet, le salon de Catherine Leduc et de Matthieu Beaumont – le couple qui forme le duo Tricot Machine – étant officiellement déclaré zone sinistrée lors de notre arrivée et par conséquent interdit aux caméras, on s’est dirigés vers la sympathique cuisine, non sans avoir fait un petit détour par les autres pièces colorées de l’appartement.
Noël et surtout, spectacle de Noël oblige – si vous ne le saviez pas, Tricot Machine présente pendant trois soirs consécutifs la semaine prochaine un spectacle de Noël au Corona en compagnie des Petits chanteurs de Trois-Rivières – c’est la tête couverte de couvre-chefs pas mal festifs qu’on a sonné Véro et moi chez Matthieu et Catherine.
On a eu l’impression de débarquer à l’improviste chez des amis de longue date. Et c’était pratiquement le cas, parce que le rendez-vous pour le tournage s’est fixé le jour même et le fait d’avoir vu Tricot Machine en entrevue et en spectacle à plusieurs reprises en une courte période de temps nous a laissé croire qu’on les connaissait depuis toujours.
Quand on est arrivées, Matthieu s’en allait s’attaquer à la vaisselle et Catherine finissait son spaghetti. On s’est assis à la table avec eux et on a jasé de tout et de rien: Monsieur Miyagi, jouer de la musique en couple, Isabelle Blais, vivre de sa musique… tout ça en mangeant les chocolats du calendrier de l’Avent de nos hôtesse, en attrapant des mouches et en buvant le meilleur chocolat chaud du monde.
Watch out, Catherine Leduc, c’est la nouvelle Josée di Stasio. Pis elle fait des blagues en plus.
Parle, parle, jase, jase, c’est ben beau, mais le temps file et Matthieu s’en va jouer au soccer dans quelques minutes. Tricot Machine veut nous interpréter une des chansons de Noël qu’on pourra entendre lors de leurs spectacles la semaine prochaine. Ils s’installent.
Problème de pédale. Matthieu court en chercher une autre. Marche pas non plus. Matthieu court, tel Jack Bauer ou la révélation de l’année qu’il est maintenant, et revient avec un ampli dans les mains. Le son est pas tout à fait à son goût, mais pour notre plus grand bonheur – et le votre aussi on l’espère – ils nous livrent la chanson 25 décembre à côté du frigo, avec tout leur cœur et leur sincérité.
On jase dans l’entrée en mettant nos bottes, nos manteaux, nos tuques, nos mitaines. On se dit merci, vous êtes ben fins, on vous aime, bye. On est prêtes à affronter l’hiver, maintenant. On vient d’entendre Tricot Machine chanter dans leur cuisine.
Texte et animation: Marie-Claude Beaucage
Images: Véro.B
Montage: Caroline Bâcle
Intro: Paul Tom
Collaboration spéciale: Catherine Bélanger et Xavier K. Richard
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mercredi 28 novembre 2007
No Comprendo
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mercredi 24 octobre 2007
Un acadien chez les Ch'ti !!
Un petit goût de Moncton à Roubaix
Publié par Sébastien Couture dans [Sebaz à Lille] - dimanche 21 octobre 2007
J'figure que c'est yinc appropriate que j'écris ste blog cite en chiac étant donné cossé que ça parle about. Pour les Français qui comprennent pas ben demandez moi pi j'fererais la translation.
J'aimerais commencer par dire comment le fun que c'étais de voir une bunch de monde de par chenous. J'ai ben enjoyer ça pi m'a vraiment emporter back à mes roots.
So la première soirée (Jeudi), c'étais Ryan LeBlan, Kit Goguen pi Roland. C'étais pas mal nice parceque les spectacles étaient pretty intimate. Après y faisaient des jam session dans le bar toute la soirée. La deusième soirée c'étais Fayo pi JP. J'ai emporter du monde dans ma classe pi les Roumaine avec moi. Anyway y'on ben aimer ça. Quand Fayo à jouer "Attendre en vain" j'avais mon drapeau dans les mains pi j'pence pas que j'ai jamais feeler plus proud d'être Acadien qu'à ste momment là. Merci man. Après le show moi pi le monde qu'avait venu avec moi, on à chiller avec JP pour un boute, c'tai pretty nice de le ouaire. S'tai right funny a cause moi pi lui ont parlait pi naturraly j'parlais comme par chenous so les Français ont trouver ça drole de me pogner dans mes reflex.
Anyway toute ça pour dire que c'étais le best time que j'ai eu depuis que j'suis arrivé icite. J'voudrais remercier toute les artistes qu'on signé mon drapeau Acadien, c'est un super de beau souvenir. On s'ouaira back a Moncton!
Vidéos
Ryan LeBlanc - On the Beaten Path (3:45)
Ryan LeBlanc (3:46)
Roland Gauvin - La rile de l'oiseau moqueur (1:14)
Roland Gauvin Jam (0:56)
JP LeBlanc Jam 1 (10:07)
JP LeBlanc Jam 2 (7:51)
JP LeBlanc (7:13)
JP LeBlanc - Le diable est laché (1:09)
Les Païens (9:41)
Hot Toddy (4:35)
Fayo- Jean sans abris (2:37)
Publié par Sebastien Couture
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mardi 2 octobre 2007
La cible

Extrait de [Francophil] de Philippe Papineau

L'événement, qui fête son 21e anniversaire, offre cette année 65 concerts aux amateurs de musique francophone. Le tout se déroule du 1er novembre au 11 novembre. Vivement un festival qui, à l'inverse de Pop Montréal, n'inonde pas le public d'un raz-de-marée musical. Je ne suis pas contre Pop Montréal, mais j'ai l'impression qu'ici, on peut prendre son temps. Oui, il y a plus de potentiel de découvertes musicales à Pop, mais au Coup de coeur, les festivaliers font moins les choses à la va-vite, on pourra s'asseoir un peu.
Première curiosité: un spectacle exploratoire sur l'univers ferroviaire, intitulé Trainz, élaboré par Erik West-Millette, qui joue entre autres de la basse avec Thomas Hellman. Ce dernier sera de la soirée, avec Bïa, Yves Desrosiers et Marie-Jo Thério.
Après son passage au FME, Plume Latraverse sera de passage en ville. Paraît qu'il fait sa rentrée montréalaise, mais j'ignore la rentrée de quoi, puisqu'il n'a pas encore de nouvel album, quoique ça s'en vient.

Après, il y a plusieurs groupes de la scène locale qui seront présents, pas nécessairement des trucs jamais vus sur scène, mais qui ne sont pas des deux de piques. Urbain Desbois, Paul Cargnello, Didier Boutin, les Fréres Cheminaud les Amis au Pakistan, Misteur Valaire, Chocolat, Le Husky, El Motor, Émilie Proulx, Magnolia...
Je retiens aussi de mon premier coup d'oeil sur la programmation la série Au coeur de la nuit, présenté à l'Escogriffe, où quelques noms me sont encore inconnus (non, je ne suis pas une machine, pas encore). Peut-être est-ce ici qu'on découvrira les nouveaux talents québécois. On y verra Jingafly, Chub-E Pelletier, KidSentiment, Peter Paul Groupe de rock, les Taches, Dorothée, Caroline d’été, Mimi Rousseau, Chambre, Naïm Amor, Esker Mica, Éléphantine, Bonjour Brumaire, Plaza Musique, Kra-Z-Noize, Moines de Rue, La Descente du Coude, Pédo Pedro et ses enfants, InVitro, Huis Clos et Band de Garage.
Un mot en terminant sur ma radio, CIBL, qui diffusera le 4 à 6 en direct de la librairie Renaud-Bray, succursale Champigny, 4380, rue Saint-Denis. Les 30, 31 octobre, 1er, 2, 6 et 7 novembre, les animateurs Arnaud Aubin et Louis-René Beaudin vont recevoir les artistes à l’affiche du Coup de coeur. On nous promet des confidences et des performances. Mais pas Janette Bertrand.
Pour tous les détails, visitez le site du Coup de coeur francophone. Il est aussi possible d'écouter des extraits musicaux via Poste d'écoute.
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mardi 18 septembre 2007
Acadie + 1
d'avoir propulsé cette jeune fille sur la Grande Toile dès les premières heures...
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lundi 17 septembre 2007
Trop, c'est trop.
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lundi 10 septembre 2007
Trop foooooort(e)s !!!


le dernier extrait vidéo de Tricot Machine (là on est en retard d'un mois!)
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mercredi 5 septembre 2007
FME 2007 - Vive le Québec live!
Extrait des pages Culture du journal [Libération] du mardi 4 septembre 2007
Vive le Québec live!
A Rouyn, quatre jours de festival ont promu la scène folk-rock indé canadienne.
Par Gilles RENAULT
Rouyn-Noranda envoyé spécial
Après la propagation de la scène de Toronto, Arcade Fire a enflammé les esprits à l’échelle mondiale, ouvrant une brèche dans laquelle une myriade d’artistes ne demande plus qu’à s’engouffrer. De The Besnard Lakes, auteur d’un récent premier CD encourageant, à Patrick Watson, claque garantie en novembre au festival des Inrocks, de Malajube, amorçant la contre-offensive francophone, à Chromeo, pour la touche électro, il faut admettre que le paysage musical canadien bouge. Et entend le faire savoir.
Décodage. A cet égard, le Festival de musique émergente est un sésame. Sans rapport aucun avec nos considérations économiques continentales, le FME a à sa tête depuis le début, en 2003, Sandy Boutin, qui ne ménage pas sa peine pour démontrer qu’Isabelle Boulay et Garou ne sont pas un fléau monopoliste devant lequel on doit capituler : «Notre but, expose-t-il, est de favoriser une expression différente du format standardisé des radios commerciales. Depuis cinq ans, je vois de plus en plus de disques chroniqués dans la presse. La production alternative s’est démocratisée grâce à des coûts d’enregistrement réduits et je reçois désormais chaque année environ 300 CD de groupes québécois que je ne sais plus où placer. Encore faut-il que ce ne soient pas les mêmes programmateurs qui continuent inlassablement d’arpenter les mêmes festivals, sinon on n’avance pas.»
Ours. Or, pour ce qui est de bouger, on ne sera pas déçu du voyage. Le FME s’épanouit à Rouyn-Noranda, grosse bourgade de l’Abitibi-Témiscamingue, région boréale saturée de forêts (trembles, bouleaux…) et de lacs. On y chasse l’orignal ; évite l’ours qui descend faire son shopping dans les poubelles (150 aperçus cet été, un record) ; et vit de la mine (cuivre, or).
Dans la patrie de Richard Desjardins, on pourfend également les préjugés contre ces bégueules de Montréal qui rechignent à avaler 630 kilomètres de ligne droite pour leur rendre visite. «Ils imaginent qu’on a des mouches noires à l’année, sans jamais venir vérifier», tacle un autochtone. «Mais quand on fait sept heures de voiture, c’est clair qu’on ne va pas repartir aussitôt», note le chanteur Urbain Desbois, plume folk alerte («je veux être un orme et briser tes chênes», ce style) et traits d’esprit en haut débit («Dans l’amour platonique, il y en a toujours un pour qui c’est plat, et l’autre, tonique», ce genre), qui diagnostique : «Ils font le maximum pour qu’on les aime.» Synthétisé par la chanteuse du groupe Land of Talk, on obtient: «Rouyn, c’est loin, mais c’est cool.»
Le FME a effectivement acquis en peu de temps une réputation flatteuse, enrobant son inclinaison exploratrice dans une affabilité aisément perceptible qui n’échappe pas au visiteur. Richard Gauvin, le patron du festival les Rockomotives de Vendôme, est «venu par curiosité, sans obligation de résultat»; mais il croit vite discerner l’énergie positive d’un «milieu très pro et pas du tout défaitiste qui veut aller de l’avant. Ce qui change du climat actuel en France dans l’industrie du disque. J’ai même l’impression qu’il existe une vraie réflexion des institutions afin de favoriser l’exportation artistique.»
Déhanchements. Sentiment comparable chez Jean-François Foulon, des non moins excellents 3 éléphants, qui loue une «atmosphère similaire» à celle de son festival, à Lassay, en Mayenne. «La volonté d’échange fait plaisir à voir. Cela permet de mûrir la réflexion, de comparer les problématiques et d’ouvrir la porte à des collaborations futures.» Une piste ? Les deux garçons, ainsi qu’Alex Stevens, du festival belge de Dour - «qui a déjà reçu pas mal de groupes du Québec» - conviennent du potentiel de Créature. Un quatuor mixte dont l’expansivité suggère des B 52’s assortis aux déhanchements dernier cri (Bonde do Role, Los Campesinos!, I’m From Barcelona…) qu’ils ne demandent qu’à relayer.
Canular . Pour être honnête, beaucoup de groupes aperçus ce week-end dans la douzaine de lieux du festival - de la salle de curling au sous-sol du petit théâtre - paraissent difficilement exportables : la pop frenchy très années 80 des Pas Chic Chic n’est pas digne de l’arbre généalogique de ses auteurs (Fly Pan Am, Godspeed…) ; le hard rock seventies à Stetson des vétérans White Cowbell Oklahoma risquerait d’être perçu hors contexte comme un canular ; quant aux Prostiputes (oui, oui!), la simple évocation de leur nom suffit à justifier l’exclusion.
A l’exact opposé, au-delà de l’estimable bonne volonté rock de tels Chocolat ou Pawa Up First, il conviendra de mémoriser le nom de Lily Frost. Sur scène avec son mari hispanophone à la guitare, deux violonistes et une choriste, cette jeune maman de Toronto impose en anglais une folk à la fois éminemment subtile et accessible qui s’émancipe dans des climats tempérés de nature à glaner bien des suffrages. Pourtant: renseignements pris, Lily Frost a déjà sorti trois disques dans l’indifférence quasi générale et lors de son dernier passage à Montréal, il y avait à tout casser une cinquantaine de personnes dans la salle.
Le public de Rouyn, lui, a paru ravi, dans un ancien cinéma copieusement garni. La suite en France ?
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mardi 4 septembre 2007
FME: un bilan de la 5e édition
Festival de musique émergente - La piqûre de l'audace
«Est-ce que je peux émerger comme je le souhaite, câlice!» La phrase, lancée par Plume Latraverse dans un Petit Théâtre bondé et bouillant, a résumé en quelques mots l'ambiance qui a régné sur Rouyn-Noranda pendant la 5e édition du Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue, qui s'est terminée dimanche. Pendant les quatre jours de l'événement, les mélomanes venus en grand nombre ont effectivement eu droit à une programmation éclectique, qui, malgré quelques abstentions de dernière minute, a offert une belle vitrine à toute une scène musicale dynamique, originale et, il faut le dire, parfois culottée.
La plupart du temps, culotté a rimé avec audacieux lors de ce FME. Geneviève et Mathieu ont d'ailleurs donné le ton de notre virée, vendredi, avec un spectacle hors du commun. Le couple, qui mélange musique et performance artistique, débordait d'énergie lors de ce récital de chansons d'amour, Geneviève se balançant sur un trapèze, frappant une pinata à coups de bâton et offrant à toute la salle une coupe de champagne (bon, du mousseux, mais quand même!) pour fêter les cinq ans du festival, les 10 ans de leur couple et les 15 ans de L'Écart, le centre d'art de la ville. Déjà, ça pétillait à Rouyn-Noranda.
Plus tard, sur la scène du Cabaret de la dernière chance, tout près de l'immense fonderie et de ses tours illuminées, le groupe rap Gatineau a fait très forte impression sur les festivaliers. Son énergie contagieuse, ses rythmes efficaces et la présence sur scène du chanteur Séba ont vite fait de convaincre la foule compacte, qui a colporté la bonne nouvelle un peu partout en ville. Il faut dire que le rappeur a terminé le concert légèrement vêtu. Culotté, disait-on.
Le lendemain, c'est Frank Martel qui a surpris les curieux rassemblés à l'Abstracto en début d'après-midi. Ses fables animalières, son amour des mots et de leur déconstruction et sa sincérité ont fait mouche. En soirée, au Paramount, c'est le groupe montréalais Land of Talk qui a le plus titillé notre intérêt. La chanteuse et guitariste Elizabeth Powell a une voix absolument craquante et un style de jeu inusité, se contentant très rarement de simples accords plaqués. Dommage qu'elle accordait son instrument entre chacune des chansons, car cela brisait tout le rythme du concert. Les Breastfeeders, eux, n'avaient pas ce problème-là, enchaînant les bombes rock'n'roll à une vitesse infernale. On leur connaissait cette fougue, et ils n'ont pas déçu. Les festivaliers étaient toutefois entassés comme des sardines dans le Cabaret de la dernière chance, où il faisait une chaleur étouffante.
Dimanche, nous étions un peu essoufflé, mais toujours en vie, aidé par les nombreux et très généreux bénévoles du FME. C'est aussi Socalled, sympathique musicien qui cuisine sa musique traditionnelle juive avec du hip-hop et une bonne rasade d'humour, qui nous a remis sur pied. Armé de son accordéon et d'une boîte à rythmes, Socalled était accompagné de la délicieuse Gisèle, des Hot Springs. Un mélange explosif qui a permis à Socalled de gagner le prix Galaxie, d'une valeur de 3000 $. L'autre prix remis par le festival a été remporté par Luke Doucet, qui pourra monter sur la scène de Belle et Bum lors de la saison à venir.
Le festival s'est officiellement terminé quelques heures plus tard avec le concert de Plume Latraverse, un des gros noms à l'affiche du FME. Plus très émergent, il a quand même profité de l'occasion pour tester quelques nouvelles pièces et pour livrer des titres plus obscurs, pour la plupart tirés de son album Chansons nouvelles. Couvre-chef de paille sur la tête, grosse barbe poivre et sel, il a enchaîné ses chansons en chapelet, à coup de deux ou trois à la fois. Tout le monde n'a pas aimé, nous, nous lui levons notre chapeau.
Il restait tout de même quelques concerts de fin de soirée à se mettre sous la dent. Omnikrom a clôturé la soirée hip-hop, non sans quelques difficultés techniques. Au tout début de leur performance, les haut-parleurs de la salle ont lâché prise, et il a fallu de longues minutes pour que le spectacle puisse reprendre. Seule une poignée de jeunes fans du groupe sont restés jusqu'à la fin de cette prestation tout de même sympathique. Puis, vers minuit, Johne-5 et Les Psychos Riders ont entamé sous le signe du rock le dernier sprint du FME, avant que ne s'abaisse pour de bon le rideau sur le festival.
Bilan chiffré
Le bilan financier final de cette 5e édition du FME n'est pas encore disponible, mais l'organisateur de l'événement, Sandy Boutin, assure avoir pris les moyens nécessaires pour éviter un déficit. Une croissance plus maigre de l'offre de concerts et les doubles concerts de certains artistes ont permis d'épargner quelques dollars. «Cette année, on a tout fait pour contrôler la croissance du festival, explique Boutin. La seule grosse nouveauté était le concert extérieur du samedi midi.» Cette innovation, ajoutée à la croissance des visites en salle, a permis au FME d'enregistrer près de 11 500 entrées, en comparaison des 9000 de l'an dernier.
Le FME a reçu cette année une enveloppe de 31 000 $ de la SODEC, un montant cinq fois plus gros que par les années passées.Pour Sandy Boutin, c'est clairement le fruit de la rencontre que les organisateurs ont eue avec la ministre de la Culture, Christine Saint-Pierre, plus tôt cette année. Aussi, les revenus en provenance de la vente de billets, de marchandises et de bière ont légèrement augmenté et les commanditaires ont été plus généreux que jamais. Quand le secteur privé s'y met, c'est souvent signe de prospérité, et l'avenir semble plutôt lumineux pour le FME.
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vendredi 31 août 2007
FME - Jour 2 Artistes en goguette
Vidéo disponible sur le site de [Blip.tv]
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FME 2007, jour 2 - show metal
Vidéo disponible sur le site de [Blip.Tv]
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jeudi 30 août 2007
mercredi 29 août 2007
FME 2007

Depuis 2003, Rouyn-Noranda résonne aux sons des Musiques Emergentes. C'est cette fin de semaine en Abitibi-Témiscamingue et selon Monsieur Papineau, l'heure semble être aux économies pour le FME.

En effet, même si le nombre de journées n'a pas rétréci au lavage, certains groupes sont programmés plusieurs fois. Autre nouveauté: une scène en plein air! Dingue?! Programmation détaillée: cliquez sur l'image >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
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samedi 25 août 2007
Bon Anniversaire...
Extrait d'un article de Guillaume Bourgault-Côté publié dans [Le Devoir] du samedi 25 et du dimanche 26 août 2007
Les 30 ans de la loi 101 - La nouvelle conquête
Après la culture, faudrait-il une charte de la diversité linguistique?
Elle a d'abord soulevé des passions enflammées avant de sceller, à l'usure, une paix sociale linguistique au Québec. Culte pour les uns, honnie pour les autres, la loi 101 de Camille Laurin soufflera demain ses 30 bougies. Avec quelques dents en moins, héritage des contestations juridiques, et un gros défi devant: s'adapter à la mondialisation.
«On applaudit souvent des oeuvres, mais c'est plus rare pour une loi.» En bon homme de théâtre qu'il demeure, Pierre Curzi, ancien président de l'Union des artistes et actuel porte-parole du Parti québécois en matière de culture et de communication, estime que la charte de M. Laurin mérite une forme d'ovation. «Elle n'a pas eu des débuts faciles, mais on peut aujourd'hui parler d'une loi digne, intelligente, qui a su évoluer pour devenir au fil des ans une loi de consensus, celle de la reconnaissance de soi.»
Il s'en trouvera toujours pour dénoncer «l'odieuse» loi 101 et contester ses paramètres. C'est inévitable. On en a eu un autre aperçu pas plus tard que mercredi, avec ce jugement de la Cour d'appel qui rouvre la brèche qu'avait colmatée le gouvernement en 2002 en ce qui concerne l'accès à l'école anglaise publique pour ceux qui ont d'abord fréquenté l'école anglaise privée non subventionnée.
LIRE LA SUITE
24 janvier 1966
René Lévesque dit non à l'unilinguisme
Extrait du Site Radio-Canada [ARCHIVES]
Média : Télévision - Émission : Nouvelles - Date de diffusion : 24 janvier 1966 - Invité(s) : René Lévesque - Durée : 2 min 05 s
26 août 1977
L'an 1 de la « loi 101 »
Extrait du Site Radio-Canada [ARCHIVES]
Média : Télévision - Émission : La Loi 101 - Date de diffusion: 26 août 1977
Ressource(s) : Gabi Drouin - Invité(s) : Pierre Desmarais II, Camille Laurin, René Lévesque, Pierre Elliott Trudeau - Durée : 6 min 42 s
24 mars 1996
La « loi 101 » vingt ans plus tard
Extrait du Site Radio-Canada [ARCHIVES]
Média : Radio - Émission : Dimanche magazine - Date de diffusion: 24 mars 1996 - Ressource(s) : Ginette Lamarche - Invité(s) : Guy Bouthillier, Pierre-Étienne Laporte - Durée : 10 min 20 s
Pour continuer a explorer les Archives de radio-Canada concernant la Loi 101 et les débats qui l'ont précédée:
Loi 101 : l'avenir du français?
Consulter le texte de la CHARTE DE LA LANGUE FRANÇAISE
À la recherche d’un Canada bilingue et biculturel
Survivance en Fransaskoisie
L’éveil de l’Acadie
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Le Tadoussac migrateur

et leurs musiciens David Bujold, Samuel Cournoyer et Serge Poulin.
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Cousine à la mode de Bretagne

en entrevue avec Saint-Malo TV...
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dimanche 19 août 2007
IMFK... Gla Gla!
INTERNATIONAL DE MUSIQUE FOLK DE QUÉBEC
Une soirée de clôture toute ontarienne
C’était soirée de clôture samedi pour le deuxième International de musique folk de Québec et ce sont les excellents musiciens Ontariens du groupe Elliott Brood et Damien Robitaille, Québécois d’adoption, qui nous ont montré de quel bois ils se chauffaient.
La dernière journée du festival, qui se déroulait dans la cour du Petit Séminaire de Québec, où on se serait cru en octobre, a attiré pas moins de 700 personnes. Disons que ça prenait une «tite-laine». Les gens qui avaient bravé le froid et la pluie ne l’ont toutefois pas regretté.
Selon Michaël Lachance, codirecteur général des communications, l’édition de cette année a encore une fois été un succès. Plus de 2 500 personnes ont assisté aux deux jours de festival, 500 de moins que l’an dernier, mais cette légère baisse s’explique facilement. Mère Nature a fait des siennes et en a sûrement découragé plus d’un.
«On n'a pas été chanceux côté température. On a même eu droit à de la grêle dans la soirée de vendredi», affirme M. Lachance qui a aussi confirmé que l’événement reviendrait en 2008. Les organisateurs sont conscients que le produit est intéressant et ne cachent pas qu’ils aimeraient viser plus haut, l’an prochain, en pleines festivités du 400e. M. Lachance et les autres membres du comité de direction, Benoît Plante et Jean-Baptiste Hervé, aimeraient bien avoir un gros nom comme Beck pour attirer les foules. Rêve en couleur vous dites? On verra bien.
Revenons à nos moutons. Elliott Brood formé de Mark Sasso, Casey Laforest et Steve Pitkin et nominé au dernier gala des Juno, fait dans le death country, sorte de Great Big Sea très sombre, qui parle toutefois d’autres choses que des voyages en mer. Les guitares omniprésentes du groupe décapent, mais permettent aussi aux spectateurs de se réchauffer en dansant et sautant.
Au menu, les chansons tirées du premier cd du groupe Ambassador paru en 2005 et de Tin Type, un EP de six chansons paru en 2004. Le groupe, présentement en tournée canadienne, réserve aussi quelques nouveautés à la foule que l’on entendra sur un cd qui devrait paraître au cours de l’année 2008. Tout au long de sa prestation, le trio s’efforce et discute en français avec certains spectateurs plus volubiles que les autres. Une belle trouvaille ces Ontariens.
Damien Robitaille
«Rafraîchissant, bête de scène, écoeurant», voilà le genre de commentaires que l’on entend suite au spectacle de Damien Robitaille, ce franco-ontarien qui a de plus en plus la cote au Québec et qui précédait Elliott Brood sur scène. Robitaille est drôle, vif d’esprit, ses chansons font rire, tout comme le chanteur qui ne manque pas de réparti entre ses succès.
Je tombe et Mon atlas se sont taillées des places de choix sur les ondes radiophoniques, mais plusieurs autres du répertoire de Robitaille, telles que Amnésie sélective ou encore Voyeur planétaire, pour ne nommer que celles-là, pourraient en faire de même. Difficile de ne pas les chanter lors du retour à la maison.
Si la journée avait été bien remplie, la soirée nous réservait elle aussi de belles surprises, à commencer par Philippe B. Ce dernier, mieux connu en tant que guitariste de Pierre Lapointe, a reçu tout un accueil des critiques lors de la sortie de son premier cd éponyme en 2005. Sa voix éraillée et sa poésie charment le public. Une des belles trouvailles du festival.
Celui-ci était suivi de L’orchestre d’Hommes Orchestre qui en a surpris plus d’un en revisitant Tom Waits, mais à l’aide d’instruments pour le moins inusités. Vous savez qu’une cuillère de bois frappée sur le dentier, ça peut aussi faire de la musique, tout comme une poignée de spaghettis crus. Le quatuor pourrait sortir des sons d’ongles d’orteils s’il les cognait ensemble. Soirée fraîche donc, mais aussi très rafraîchissante.
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samedi 18 août 2007
Le Folk c'est plus vieux...
INTERNATIONAL DE MUSIQUE FOLK DE QUÉBEC
Des moments magiques
La deuxième édition de l’International de Musique Folk de Québec a débuté vendredi après-midi avec son volet folk québécois. Dès 17h, sur les deux scènes montées dans la cour du Petit Séminaire de Québec, se sont succédé Le rêve du diable, Isabelle et les rats, Émilie Proulx, Hudon-Placard, Antoine Gratton, Monsieur Mono et Mara Tremblay.
Les conditions climatiques n’ont pas facilité la tenue des concerts, qui ont eu lieu sous un léger crachin ou carrément sous une pluie diluvienne entremêlée d’éclairs, forçant ainsi quelques retards dans l’alignement chargé de cette soirée digne d’une veillée automnale. Dans les circonstances, on peut donc dire que les 300 mélomanes rassemblés devant les caisses de son, prêts à braver fraîcheur et intempéries, constituent un beau succès pour le jeune événement. C'est au tour de la musique folk de faire vibrer Québec!
Impromptu musical
En raison d’un véritable torrent déversé par le ciel de la capitale, c’est avec 45 minutes de retard que le récipiendaire du Juno 2007 pour l’«Album francophone de l’année» (avec Il était une fois dans l’Est), Antoine Gratton, a commencé sa performance. Escorté par les organisateurs munis de parapluies, le chanteur s’est dirigé vers l’entrée couverte de la cour du Petit Séminaire où s’étaient réfugiés les spectateurs, et un petit concert acoustique s’est ainsi improvisé au beau milieu d’un public ravi. L’énergie dégagée par Gratton et sa jovialité ont fait de cette situation impromptue un moment dont on se souviendra longtemps. Puis, la pluie s’est enfin calmée, la foule a pu reprendre possession du pavé et écouter les dernières pièces de l’artiste au piano, dont la très mélodique «Tous les jours», point culminant d’un spectacle au demeurant plus près du funk que du folk.
Tous tout nus avec elle
Une petite demi-heure était prévue en compagnie de Monsieur Mono (projet solo d’Éric Goulet, du groupe Les Chiens) avant le spectacle de Mara Tremblay. Son humour irrésistible, ses excellents textes et son univers très atmosphérique lui auront certainement valu de nouveaux fans, convaincus notamment par une version «intime et déchirante» de «L’océan», pièce ouvrant son album Pleurer la mer morte. Puis, la lumineuse artiste originaire de la Côte-Nord a pris le relais pour faire résonner son violon, longuement et joliment, dans l’enceinte du Petit Séminaire. Sa voix aux intonations doucement country et ses mélodies caressantes ont fait voyager les spectateurs dans un répertoire passant du rock à la délicatesse lyrique au fil de ses trois albums: Le chihuahua, Papillons et Les nouvelles lunes. Moments privilégiés, encore, pour l’auditoire comme pour la chanteuse. Mara Tremblay l’a d’ailleurs souligné à de nombreuses reprises, séduite par des circonstances qui auraient pu faire de la soirée un malheureux échec, mais qui ont finalement créé, grâce à une synergie spontanée de la part de tous les acteurs en présence, une succession de petits bonheurs à cueillir du bout de l’oreille.
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jeudi 16 août 2007
Le folk fort...
Article d'Olivier Bourque extrait de l'édition web du journal [Le Soleil] du mardi 17 juillet 2007
Le dimanche, les amateurs de musique folk se donneront rendez-vous dans le quartier Petit-Champlain, pour une dernière journée « de surprises », comme le soulignent les organisateurs.
Pour ces deux fous du folk, un événement comme celui-ci devenait incontournable dans la région de Québec, d’autant plus qu’il s’agit du premier du genre dans la province.
« Dans l’Ouest canadien, il y a des festivals folk partout. Ici, il n’y avait rien. Il fallait faire quelque chose », affirme Michaël Lachance.
D’autant plus, selon eux, que l’engouement est de plus en plus important à Québec.
« On sent un intérêt dans la région depuis quelques années, avance Benoît Laplante. Après le film de Johnny Cash, il y a eu une montée de popularité du folk. »
Cette année, l’International ratisse large. On a inclus dans la programmation tous les dérivés du folk, de la musique traditionnelle aux chansonniers en passant par le rock ou le psychédélique.
« L’International est aussi un tremplin pour la scène émergente. Par exemple, ce sera la première expérience pour Hudon-Placard (qui se produira le samedi) », souligne Michaël Lachance.
Il sera également possible de voir sur scène Émilie Proulx, Monsieur Mono, Bryan Grenier, Max Grenier, Jacques Bref, D’escabeau, Piotr Mazur, Elliott Brood et L’orchestre d’hommes-orchestres joue à Tom Waits, qui assurait l’ambiance sonore lors du dévoilement de la programmation, hier.
Les organisateurs visent les 5000 spectateurs pour les vendredi et samedi."
Article d'Olivier Bourque extrait de l'édition web du journal [Le Soleil] du mardi 17 juillet 2007
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En parlant de Folk...

Article de Karine Gélinas extrait du [Voir Trois-Rivières] du 16 août 2007
Comme un seul homme
Antoine Corriveau, petit héritier de Leloup et Mickey 3D, commence tranquillement à se faire connaître grâce à la magie de MySpace. Entretien.

"Chaque fois que j'essaye de jouer avec quelqu'un, quelques mois après, il déménage, rit-il. J'ai fait une couple d'essais, mais ça n'a jamais été concluant. Je sais ce que je veux. Je suis habitué d'enregistrer chez nous tout seul. Sur les chansons que j'ai enregistrées, j'ai fait tous les instruments. Pendant longtemps, je jouais juste voix-guitare, mais je me suis lassé de ça. Même si je suis tout seul, j'ai trouvé un moyen de travailler mon style musical: je me suis acheté un loop station."
Dans ses créations, la trace de Leloup est nettement perceptible. Le Trifluvien l'admet, mais il cherche de plus en plus à s'en éloigner. "Leloup, du côté francophone, c'est sans doute l'artiste qui m'a le plus influencé. Parce qu'au moment où les artistes étaient un peu fleur bleue, il nous a montré qu'on pouvait faire du rock'n'roll en français." Loin d'être aussi contestataire que The Wolf, Antoine Corriveau s'attarde plutôt aux comportements humains. "Avant de faire de la chanson, je faisais beaucoup de dessins, de bédés. J'ai toujours été énormément observateur. C'est sûr que le quotidien et les gens, ça me fascine. Une fois, avec Martin Goneau, j'étais allé dans un café. Il voulait m'apprendre à faire du dessin d'observation. Il m'avait dit que l'humain, tu dois le voir comme une nature morte. Moi, ça, ça m'emmerde; si je le dessine, je veux savoir pourquoi il est là", raconte-t-il.
Bien qu'il n'ait pas encore un album à offrir à ses fans, le musicien propose quelques-unes de ses chansons sur MySpace, une merveilleuse vitrine. En effet, ce site l'a fait connaître à de nombreux artistes et diffuseurs. "Dans la dernière année, ça a débloqué un peu plus. J'ai fait une couple de premières parties, dont celle de Carl-Éric Hudon. Je suis aussi allé à Montréal avec Esker Mica", soutient celui dont l'agenda est bien garni pour l'automne.
Antoine Corriveau sera audible Au Gambrinus (Trois-Rivières) le 21 août prochain à 21h
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La Voir
Émilie Proulx: "J'aime les imperfections, la part de doute. Je ne veux pas chanter parfaitement. J'aime le naturel..."
Article de François Desmeules extrait du magazine web [Voir.ca] du 16 août 2007
Émilie Proulx
À doute toutes!
Dans une époque inquiète, avide de certitudes, Émilie Proulx fait des chansons de doute qui sont paradoxalement l'affirmation de son envie de ne pas sombrer dedans.
Fin janvier 2007, Émilie Proulx lança un tout petit disque mince et sobre. Vingt et une minutes d'introspections, de ruminations intérieures sur l'élasticité du temps. Cinq chansons interrompant l'horloge, semblables à ce moment singulier où une plongeuse cherche en elle-même le courage de quitter le tremplin, de se mouiller, comme si son ombre la poussait dans le dos, comme si sa conscience lui murmurait: "Vas-y! T'es capable!"
Pourtant, dans le vaste dossier de presse qui suivit la parution de Dans une ville, endormie, ce disque trituré discrètement en sous-sol, pas une seule fausse note. Des obscurs fanzines Internet à la grosse Presse du samedi en passant par Voir, que du bien, que du bon à propos de cette fille-orchestre: auteure-compositrice, productrice, arrangeuse. Un quasi-triomphe, tout juste entrecoupé d'étonnements répétés, regrets ou compliments, à l'égard de la tristesse de ses textes: "Douleur de vivre", dit-on...
Rencontrée dans un café, entre dîner et apéro, la jeune fille de 26 ans, toute menue, vive et limpide, qui n'affiche ostensiblement rien de souffreteux, s'étonne encore qu'on fasse autant de cas du ton sobre et doux de ses chansons: "Visiblement, ça surprend parce qu'ici, peu d'artistes font ce genre de musique. Ailleurs, ça se fait beaucoup, et personne ne le remarque à ce point..."
Mais si elle attribue à l'environnement de son enfance en campagne, dans le rang 2 de Saint-Célestin, son penchant pour le monde intérieur ("J'étais probablement
plus solitaire... Dans un rang, on voit moins de monde qu'en ville. On apprend à jouer tout seul. J'ai peut-être vécu un peu plus dans l'imaginaire", dit-elle), le petit mal de vivre de Que passent les heures ou de La peur me montre vers où aller s'explique bien simplement par l'envie de ne chanter que ce qu'on vit. Point.
DOUTE-REDOUTE
Or, écrites majoritairement il y a quatre ans, au moment charnière où les angoisses du futur incertain prennent le dessus sur l'insouciance de la jeunesse, ces chansons sont, à cette image, hésitantes, inquiètes: "J'ai étudié la musique, l'horticulture, quitté l'école, travaillé dans des centres jardins, vendu des disques chez Archambault, donné des cours d'informatique, joué de la musique... J'ai déménagé 14 fois en 10 ans! À 25 ans, j'avais l'impression que le temps commençait à m'échapper. Que vais-je faire de ma vie? Cette question, je l'entendais aussi continuellement tout autour de moi. Et je me la pose encore..."
"Pire, poursuit-elle, la première chanson que j'ai écrite s'intitulait Chanson plate. J'étais persuadée que ce serait mauvais et j'ai décidé de faire une chanson à partir de cette conviction... Pourquoi me mentir et faire des chansons roses? Le doute fait partie de nos vies et il faut s'en accommoder. Je souhaite simplement être vraie et que les auditeurs le sentent. Je ne peux que faire confiance à cette spontanéité. On verra ce que ça donne. En tout cas, ça mène à des endroits plus intéressants que si je composais des polkas..."
Les derniers mois ont un peu changé la donne. Boursière du Conseil des Arts du Canada, soutenue par son étiquette de disques, Émilie ne se consacre plus qu'à la musique et à la finalisation de son premier vrai album sur lequel elle joue toujours de tout, hormis de la batterie. Des chansons, encore, comme la très belle Les masques tombent, jetées hors du temps: "Je n'ai pas envie de faire des chansons anecdotiques. Je me demande pourquoi mes chansons devraient saisir quoi que ce soit de réel. Je crois que même en l'absence de détails, les repères sont facultatifs..." hésite-t-elle, en confessant qu'elle ne se pose pas vraiment ce genre de questions. "Il y a beaucoup de sentimentalité en musique... Peut-être trop. Je préfère Tu m'aimes-tu à Star Académie."
Elle confesse aussi des prédilections qui s'accordent bien à son tempérament fluide: "Joni Mitchell, Radiohead, Pink Floyd, Talk Talk. Des idoles, parfois des inspirations qui touchent et qui rejoignent aussi intellectuellement. L'aspect sonore de ces musiques, la réalisation, créer des univers pleins d'images un peu cinématographiques, enveloppantes, ça me plaît énormément. L'impulsion de base est musicale."
Première visite officielle dans la capitale depuis sa participation au 15e anniversaire de Voir Québec en avril, 10e vrai spectacle... "En concert, avec cinq musiciens, il y a une énergie, une présence qui s'éloignent des expériences que je faisais dans ma chambre avec ma guitare et un multipiste..."
Mais toujours la même retenue un peu indéfinissable: "J'aime les imperfections, la part de doute. Je ne veux pas chanter parfaitement. J'aime le naturel...Dans la vie aussi: pas de maquillage, pas de rouge à lèvres. Jamais! Ça doit être mon héritage grunge! Mais pourquoi en mettre plus? Je suis quelqu'un de concis. J'essaie de dire les choses en quelques lignes. Je ne suis heureuse qu'en étant moi-même. À long terme, l'honnêteté, je crois, est la chose la plus rentable."
Le 17 août à 18h30
Dans le cadre de l'International de musique folk de Québec
Émilie Proulx
Dans une ville, endormie
(GSI/La Confiserie Dist. Select)
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mardi 14 août 2007
Bon appétit!
mais pour en avoir plus
faudra aller faire un petit tour
par ici !
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