Figeac figé.

Figeac et son Chaînon (bien que réputé pour ses retombées en terme de programmation) ne semble pas avoir remporté les suffrages de Damien Robitaille et de Yann Perreau. Damien Robitaille faisait part à la Pieuvre de l'accueil friquet qui lui avait été réservé, mettant cela sur le compte du peu de degrés celcius affichés au thermomètre mais aussi du peu de personnes présentes et du difficile rôle qui lui incombait puisque programmé en tête de liste des artistes participants. Manifestement il n'est pas le seul à avoir constaté la fraîcheur ambiante. On peut donc supposer que le thermomètre n'était pas le seul responsable. Reste à voir si malgré cela ces deux jeunes talents franco-canadiens honoreront de leur présence les grilles des programmateurs invités...


Extrait du blog de [Yann Perreau]
01 avr. 2007,


De Paris à St-Prime!

Un petit retour sur les concerts de la semaine dernière en Europe. Nous avons fait le showcase de Figeac. Comme ville, c'est vraiment super. J'étais allé jogger l'apèrs-midi avant le spectacle; il faisait beau et j'ai longé la rivière qui entoure les murs de cette ville médiévale. Pour l'organisation du festival, on repassera... Nous avons joué à 1h00 du matin sous un chapiteau pas chauffé devant une centaine de spectacteurs frigorifés. Bonsoir l'ambiance! Bons guerriers malgré tout, Mcmahon et moi avons tout donné et sommes repartis avec le sentiment du travail accompli.

Nous jouions le lendemain à la FNAC St-Lazarre de Paris. Bizarre de salle (on aurait dit une salle de classe!), mais encore là, on a su s'adapter et jetâmes toute l'énergie qui nous caratérise. Que j'aime ce gars-là. J'ai rarement eu autant de plaisir à chanter mes chansons qu'avec ce grand génie. Nous sommes allé bouffer dans une brasserie avec une dizaine d'amis, puis avons terminé la nuit dans une cave à vin dans Monmartre du nom de COSY. Chic petit bistrot tenu par des africains plus que chaleureux!

Nus nous levions assez tôt pour prendre le train jusqu'à Charleroi en Belgique. Ce fût la plus grosse foule des 5 concerts. Environ 600 personnes s'étaient entassées dans le Coliséum dans le cadre du festival Mars en Chansons. Au début, j'ai senti que les gens me regardaient comme un OVNI (ce qui n'est peut-être pas tout-à-fait faux!) Mais au bout d'un moment, la foule était embarquée dans notre vaisseau et se sont mis à chanter, à rire, à danser même!

Nous repartions pour Paris le lendemain pour une journée de congé bien méritée. C'était dimanche et nous nous étions donné rendez-vous Place République pour célébrer l'anniversaire de notre éclairagiste. Pour l'apéro, on s'est gavé d'huîtres et de Champagne. Après le repas principal, à L'Ave Maria (1, rue Jacquard), nous allions rejoindre la gang de Galaxie 500 au troquet Les Fourmis dans Pigalle. Ça bien fêté! On a fini ça au Quartier Général aux petites heures!

Le lendemain, lundi 26 mars, c'était soir de première parisienne pour Perreau et la lune. Il faisait un soleil de plomb, les terrasses étaient remplies, j'ai rarement vu Paris aussi légère! Nous avons présenté un super concert devant une foule de gens qui nous découvraient pour la majorité. Avant le spectacle, j'étais nerveux, mais une fois sur le stage, je me sentais comme dans mon salon. Ce fut un beau voyage, bien assumé et bien senti. L'étape de la première est réussie, le processus ne fait que commencer! La route sera longue et il faudra retourner souvent si on veut se faire une place dans ce marché méga convoité.

Revenu à Montréal mardi soir dans la tumulte des élections. Je suis déçu du résultat, mais j'ai toujours le feu et crois encore et toujours en l'indépendance. Bravo M. Boisclair pour le courage, la détermination et la dignité dont vous faites preuve malgré les critiques injustes et les vacheries bombardées de toutes parts. On en connait qui ont craque pour beaucoup moins que ça!

Après quelques jours à bosser sur mes autres projets (oui, j'ai énormément de pain sur la planche, c'est fou!), nous partions vendredi matin pour St-Pime, Lac St-Jean. Accueillis comme des princes par Noël Fortin (père de Fred, avec qui on a trinqué dur au QG de Paris, soit dit en passant!!), nous n'avions d'autre choix que de renvoyer l'ascenseur et d'embraser le Vieux-Couvent rempli de gens souriants et intéressés! Quelle chaleur cette foule nous a donné! Merci beaucoup à Samuel Fortin qui a fait les éclairages, à mains levée! Pour une première c'était impressionnant de justesse! On a eu la chance de terminer la soirée en écoutant des inédits du grand Fred dans le garage de son père. Noël Fortin, tout un bonhomme! Merci et à la prochaine, St-Prime!

Yann